mardi 17 septembre 2019

La Grèce en lectures

Comme je pars mercredi à Athènes, j'ai passé du temps à lire et à relire mes guides sur la ville et surtout à feuilleter des ouvrages sur l'art grec que je ne peux pas emporter dans ma valise… Quel plaisir de me replonger dans ces illustrations sur les temples, sur les sculptures, sur les vases, sur les statuettes en bronze et en terre cuite ! Mon goût de toute la culture grecque antique ne se fane pas, bien au contraire. Apprendre le grec ancien avait déjà confirmé ma passion pour la langue parlée par Homère, Platon, Socrate sans oublier Sophocle, Euripide et tant d'autres génies littéraires. Cet après-midi, tout en me promenant, j'écoutais en podcast les quatre épisodes des Chemins de la philosophie d'Adèle Van Reeth sur Homère. Pierre Bergounioux était l'invité de la deuxième émission et il évoquait Ulysse et quelques épisodes de l'Odyssée. Il remarquait qu'Homère avait inventé le premier roman d'amour et d'aventures de la littérature mondiale, un roman basé sur un homme, Ulysse, doué de raison, d'intelligence (aux mille ruses) et de fidélité pour Pénélope. J'ai écouté religieusement cette saga ultraconnue mais toujours aussi fascinante. J'aime ce mélange de merveilleux de la culture grecque où dieux et déesses ressemblent aux humains et où les humains se transforment en demi-dieux. Poséidon poursuit Ulysse de sa colère tandis qu'Athéna le protège et l'aide à surmonter les épreuves. Cette œuvre fondatrice a traversé quasi trente siècles : quel héritage fabuleux ! J'ai relu la délicieuse Jacqueline de Romilly, "Une certaine idée de la Grèce" paru chez De Fallois en 2003. Alexandre Grandazzi interroge en sept chapitres l'Académicienne helléniste. Elle évoque son cher Thucydide, la tragédie grecque et Homère. Elle se raconte aussi et parle de son émerveillement pour "ce petit pays qui a inventé la littérature, l'art, la philosophie et la politique, le miracle grec".  Ces entretiens montrent une femme attachante, simple et passionnée comme si elle vivait avec Périclès au Ve siècle avant J.-C... Lire avant de partir, c'est déjà voyager. Je me documente avant, je m'imprègne de l'atmosphère antique, je me vois sur l'Acropole, dans l'agora grecque, dans cette ville blanche, taguée, fourmillante, orientale avec ses millions d'habitants, concentrés sur cet espace en bord de mer. Dans ma valise, j'emporte trois livres de poche : "L'art grec", "La pensée chatoyante" de Piero Citati et un roman d'Eugénia Fakinou, "La septième dépouille". Je connais bien la ville et Egine, mais je ne peux pas m'empêcher d'y retourner tellement j'aime ce pays si accueillant, si lumineux, si beau !

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    Permettez quelques mots sur la Grèce antique. Merci.
    Rappelons que dans les premiers temps, le pouvoir gynécocratique a été attaqué en Grèce par des hommes que l'histoire appelle des Héros, mais qui en réalité ne sont que des grands bandits poursuivant et volant lâchement des femmes qui régnaient paisiblement dans leurs tribus.
    Ces hommes, Thésée, Persée, Bellérophon, Jason, etc. doivent être montrés aux jeunes générations comme des brigands qu'il faut mépriser et non comme des héros qu'il faut admirer. Ils vont disputer à la femme son hégémonie, qui, dans ces temps anciens, était la suprématie qui appartenait au sexe féminin dans les fédérations de l'antiquité grecque.
    Avec ce dernier millénaire avant notre Ère, un cycle nouveau va commencer.
    Les Hellènes n'avaient pas proprement d’Écritures saintes, ils avaient seulement des espèces de rituels, servant de codes sacrés. Rien n'en a été conservé. Mais ils avaient des oracles, c'est-à-dire des récitations orales, très courtes en général. On les attribue à des inspirées libres, les premières Sibylles, que nous retrouvons plus tard dans les Temples, où elles continueront à enseigner.
    Mais cet enseignement n'est pas donné à tous, il est réservé pour les initiés qui sont admis dans les Mystères. C'est dans ces assemblées qu'on enseignait tout ce qui concerne la Religion, et la religion comprend la science.
    La divulgation des Mystères était considérée comme un crime et punie de mort. Horace dit : « Je ne voudrais pas habiter sous le même toit ni me confier à la même barque fragile que l'homme qui aurait trahi les Mystères d'Éleusis ».
    Les anciens historiens s'accordent tous à montrer dans quelle vénération et quel respect étaient tenus les Mystères. Plutarque rapporte qu'Alcibiade fut traduit en justice pour sacrilège parce qu'il avait, en compagnie d'amis, imité les Mystères d'Éleusis.
    L'initié, dans les Mystères, devenait un autre homme, un homme régénéré, et prenait un autre nom, en même temps qu'il s'intitulait Mâo Soon qui, en grec, signifie : « Je cherche ce qui est sûr », c'est-à-dire la Vérité.
    C'est de ces 2 mots Mâo Soon qu'on fera plus tard maçon. Maçonnerie vient de Mesouraneo (Je suis au milieu du ciel) d'après le Dr Fischer.
    Ce sont les « Mystères » d'Egypte qui servirent de modèle à ceux de la Grèce, mais c'est en passant par la Palestine qu'ils arriveront en Europe.
    On fixe au règne d'Erechtée, qui venait d'Egypte, ou à l'an 1423 avant l'ère actuelle, l'établissement des Mystères d'Éleusis (Diodore).
    Suite : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/la-grece-antique.html
    Cordialement.

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