jeudi 13 janvier 2011

Rubrique cinéma

Dans les résolutions de début d'année, j'aime me fixer des objectifs : par exemple, aller au cinéma au moins deux fois par mois et parfois plus. En janvier, j'ai bien démarré l'année avec un film italien "Le quattro volte" de Michangelo Frammartino.
Un film particulièrement anachronique, singulier où il ne se passe pas grand chose. Les amateurs de Spiderman ne doivent surtout pas assiter à une séance... Il est question d'un vieux berger qui va mourir seul au milieu de ses chèvres, d'un village en Calabre perpétuant des traditions anciennes comme la coupe d'un sapin, sorte de vigie sur la place du village. Les spectateurs voient ensuite défiler l'histoire d'un petit chevreau qui se perd, et à la fin du film, on assiste à l'élaboration millénaire du charbon de bois... Ce film minimaliste n'est accompagné d'aucune musique, ni voix off. Pas de comédien, pas de star, rien que la vie du village, les saisons, les bruits des cloches des chèvres : un supplice pour les amateurs de films d'action. La magie est lente à prendre en soi et pendant le film, on se commence à méditer sur la vie simple, traditionnelle, et qui sera certainement un témoignage vraiment surprenant quand des cinéphiles le programmeront dans cent ans !
Le deuxième film vu cette semaine, "Même la pluie" de l'espagnol Iciar Bollain, est une petite merveille du cinéma politique. C'est l'histoire banale d'un tournage de film en Bolivie pour retracer la conquête de Christophe Colomb. En parallèle, l'équipe du film dont le réalisateur et le producteur, va se heurter à la dure loi d'un combat des indiens de Bolivie pour sauvegarder l'accès à l'eau potable.
Il faut aller voir ce petit bijou qui passe dans une salle d'art et d'essai. Ce film montre l'injustice, la prise de conscience lente et définitive des "nantis" face à la misère sociale en Bolivie.
Deux fims italien et espagnol m'ont apporté en ce début d'année un souffle d'air frais et une brin d'optimisme...
Allez voir ces films que l'on dit petits : ils vous apporteront des émotions teintées de philosophie et de lucidité salutaires en ce moment.