mercredi 4 novembre 2020

Confinement, saison 2

 Depuis jeudi soir minuit, nous vivons tous la saison 2 du confinement. Mais, l'ambiance a changé un peu avec les enfants à l'école, les salariés au travail, les chantiers en action, les voitures sur les routes. Le silence de novembre ne ressemble plus à celui de mars. Dans mon quartier, je ne remarque pas de nouveaux promeneurs(ses) qui marchent pour maintenir une bonne forme. Le virus semble redoubler de vigueur surtout dans notre région mais, j'ai la sensation qu'il ne provoque pas la même panique. Comme si on s'habituait à l'épidémie, vécue avec résignation pour certains et avec colère pour d'autres. Le mot, renoncement, revient dans notre mode de vie : renoncer aux rencontres familiales, amicales, oublier les balades, porter constamment le masque et se laver les mains, plus de vie culturelle à l'extérieur. Cela semble dérisoire de penser à soi quand on pense aux malades et à tous ceux qui vont perdre leur travail. Ce virus va s'installer sur notre planète pour l'éternité. Seul, le vaccin nous sortira de cette calamité. Hier, je suis allée en ville, chez Garin, pour retirer un ouvrage de philosophie, "La passion de l'incertitude" de Dorian Astor. Il suffit de se rendre sur le site "chezmonlibraire.com" et réserver le livre. Après réception d'un mél, on se rend chez le libraire et on règle l'addition. Les employés ont disposé le rayon papeterie devant les caisses et ce dispositif leur permet de recevoir les commandes des clients. J'ai suivi avec intérêt le débat sur la fermeture contestée des librairies, commerces qualifiés de non essentiels. L'Académie Goncourt a différé la date de son prix par solidarité. J'ai regretté pour ma part l'intransigeance du gouvernement à l'égard des librairies alors que notre Président cultivé, avait poussé les Français à lire lors du premier confinement. Depuis que les grandes surfaces ont bouclé leur rayon livres, les librairies peuvent souffler un peu. Mais, le grand dévorateur américain qui vend toutes les marchandises possibles et imaginables, va rafler la mise, comme d'habitude. Ce sacré virus va accélérer le processus de "virtualisation" pour chacun d'entre nous.  Agnès, animatrice de l'atelier Philo, nous propose une rencontre sur Internet...  Un philosophe, Bruce Bégout, vient d'écrire un ouvrage sur le thème de l'ambiance. "Le concept d'ambiance" et il déclarait dans un article de Télérama : "Nos points d'appui vacillent et nous vivons dans un climat d'incertitude. (...) Ce sur quoi l'on s'appuie, c'est cette atmosphère qui nous relie au monde et aux autres, cette confiance élémentaire et salvatrice que nous avons dans notre expérience, dans notre familiarité qui nous entoure. Il faut avoir un solide équilibre psychique pour supporter le moment que nous traversons". Pendant cette saison 2 du confinement qui va peut-être durer deux à trois mois, il faut donc s'armer de patience, s'éloigner du danger viral en restant chez soi, se maintenir en forme physique et surtout en forme psychique grâce aux livres, à la musique. Attendre donc le retour d'une vie normale sans paniquer et produire son propre vaccin contre le découragement qui peut advenir sans crier gare...