vendredi 23 mars 2012

Illettrisme, un fléau social

Je m'intéresse comme beaucoup de citoyens et de citoyennes à la campagne présidentielle et un encart dans le Monde du mercredi 21 mars a retenu mon attention. Tous les candidats sont obsédés à juste titre par la lutte contre le chômage et la relance économique, la sécurité, la réforme des services publics, la dette, les réformes sociétales, la justice, ou d'autres thèmatiques clivantes comme le mariage ouvert aux homosexuels, l'euthanasie, le droit de vote aux étrangers, la réforme fiscale. Peu de candidats abordent le monde de la culture, et les médias ne répercutent pas ce sujet considéré comme secondaire, futile et même obsolète en ces temps de crise sociale, économique et politique. L'encart du journal "Le Monde" traite de l'illettrisme, fléau qui toucherait trois millions d'adultes en France. Ce sont des citoyens qui ont "oublié" les bases de la lecture et de l'écriture et cet handicap intellectuel les marginalise et les fragilise dans leur vie personnelle et professionnelle. Ils seraient donc trois millions d'adultes à souffrir de cette perte de repères du langage. Imaginez leur quotidien pour circuler, pour travailler, pour faire ses courses, se soigner, etc. Il existe certainement des solutions traditionnelles et l'Agence National de Lutte contre l'Illettrisme propose des actions contre ce fléau social. Les candidats à la Présidentielle vont-ils entendre ce cri de colère ? Ils devraient tous aider les associations et c'est une question de dignité humaine. Le combat pour l'autonomie intellectuelle n'est ni de droite, ni de gauche. C'est une cause juste en dehors des clivages politiques. Il faut utiliser ce temps d'élection pour cibler les vraies priorités que sont l'éducation, la maîtrise de la langue française, la lecture et l'écriture... En fait, je rêve que les adultes, souffrant de ce problème, fréquentent les écoles, collèges, lycées, lieux du savoir et des apprentissages fondamentaux. Ces "cours de rattrapage" seraient ouverts le soir car le milieu scolaire a raté son objectif éducatif... Et les bibliothèques municipales devraient, elles aussi, s'y mettre et créer des ateliers de retour à la lecture : vaste utopie irréalisable, faute de moyens humains et financiers...