jeudi 31 mai 2012

Festival du Premier Roman à Chambéry

Cela fait 25 ans que ce festival perdure : je suis souvent étonnée de voir des lecteurs à ce point fidéles pour vivre ce marathon littéraire depuis septembre jusqu'en mai tous les ans et je connais personnellement une lectrice qui s'investit avec un sérieux et une rigueur exemplaires. Lire des premiers romans et ce, depuis vingt cinq ans, mérite toute mon admiration... Je participe à un comité de lecteurs depuis dix ans, date de mon installation à Chambéry. J'ai vécu des moments souvent excitants dans le comité "Campus" de 2003 à 2010 à la Bibliothèque de l'université et j''ai rencontré des dizaines d'étudiants, plutôt des étudiantes à raison d'une quinzaine de rencontres par an qui aimaient lire, vraiment lire avec curiosité. En mai, j'animais les rencontres en invitant deux jeunes auteurs dans le hall de la BU. Depuis que j'ai pris ma retraite, j'ai continué à fréquenter ce groupe de lectrices, étudiantes et bibliothécaires, dans une ambiance fort sympathique. Cette année, nous avons rempli notre contrat de lectrices consciencieuses et motivées en lisant une vingtaine de premiers romans. Le Festival fête donc ses 25 années du jeudi 31 mai au dimanche 3 juin. Paradoxalement, je préfère la période de lectures suivies et commentées dans nos rendez-vous à la BU à ces quatre jours de représentation chapeautés par des élus locaux, des administrateurs du festival, des responsables de comités... et des auteurs invités, harassés par les rencontres avec les scolaires. Cette année, l'accent est mis aussi sur les premiers romans en Italie, en Espagne, en Roumanie, en Grande-Bretagne. Cette dimension européenne rend le festival plus moderne, plus contemporain et plus "chic" pour les journalistes parisiens. On est loin de l'ambiance des années précédentes, plus simple, plus conviviale et plus accessible. Je ne veux pas me montrer dubitative face à ce changement inéluctable. Les animateurs du Festival ont le mérite de mettre à l'honneur les premiers romans et de stimuler la lecture dans le milieu scolaire. Et il faut bien commencer à écrire un très bon premier roman pour poursuivre une "carrière" littéraire pendant de nombreuses années... Je me rendrai à deux rencontres pour retrouver des auteurs qui m'ont charmée avec leurs oeuvres. Je parle de Nicole Roland, d'Hélène Gestern et de Sophie Schulze.