vendredi 2 juin 2017

Revues littéraires de Juin

J'aime bien ce moment du mois quand je reçois mes deux revues littéraires. Je les lis depuis de nombreuses années et si elles cessaient de paraître, je serais en "manque". Ce rite me rassure et comble ma curiosité quasi "maladive" pour les nouveautés du monde éditorial. Certains aficionados du sport lisent "L'Equipe" pour se tenir sans cesse informés de tous leurs gladiateurs des temps modernes... Mon Zidane à moi ressemble plus à Pascal Quignard qui a sorti ce mois-ci deux nouveautés que j'ai déjà acquis en librairie... La lecture des revues m'est indispensable pour découvrir tous les talents nouveaux, les écrivains plus que confirmés et mes stars des lettres à moi... Le Magazine littéraire de juin a eu la bonne idée de mettre la Méditerranée à l'honneur : trente écrivains témoignent de leur amour de cette mer intérieure, berceau de notre civilisation. De Sète à La Ciotat, de Beyrouth à l'Algérie, de Naples à Portopalo, les articles donnent un aperçu panoramique superbe de la Grande Bleue. La revue évoque Cannes, lieu mythique où 70 romans ont donné naissance à 70 grands films ou comment la littérature nourrit le cinéma. On retrouve les rubriques habituelles sur les romans et sur les essais du moment. Un bon numéro qui sent déjà la période estivale. La revue Lire propose un dossier très intéressant sur "Ce que la littérature doit aux femmes : de Jane Austen à Elena Ferrante. Un spécial Poche sera bien utile pour l'été avec un choix de 50 livres dans ce format si pratique et si économique. Les rubriques nouveautés complètent bien celles du Magazine littéraire. Et ce mois-ci, j'ai eu la surprise de lire un grand entretien avec Pascal Quignard qui dévoile un peu "Ses vies secrètes". Je cite ce passage : "J'avais la chance d'avoir, grâce à mes grands-parents, une bibliothèque fabuleuse, que je pillais naturellement. J'avais un besoin de découverte et j'ai compris que les livres étaient un rempart, une digue, une montagne, une spéculation. Le mot "spéculation" vient d'ailleurs de là : c'est un phare sur lequel on monte pour pouvoir guetter, pouvoir spéculer au-dessus de l'océan." Encore une fois, cet écrivain somptueux et profond me parle vraiment et je l'écoute toujours avec une attention "océanique"...