lundi 27 novembre 2023

Escapade parisienne, les jardins, la BNF Richelieu, l'Orangerie, les librairies

 La journée de vendredi s'est avérée moins pluvieuse que la veille. Cette météo favorable m'a permis de me balader dans le jardin du Palais Royal où j'ai senti la présence de Colette. J'étais sous sa fenêtre et je m'attendais à la voir derrière sa fenêtre. Plus loin, j'ai traversé le passage Colbert, abritant des institutions artistiques et je me suis dirigée vers la rue Richelieu pour revoir la Bibliothèque Nationale et ses deux salles magnifiques : la salle Ovale et la salle Labrouste. J'aime cette atmosphère feutrée, silencieuse que l'on constate alors que toutes les tables sont occupées par des chercheurs et chercheuses. L'architecture de ces salles est époustouflante et ces lieux de savoir me ravissent le cœur. Je sens une communauté de curieux et de curieuses, des "gens du livre", des lecteurs et des lectrices comme des sentinelles d'une civilisation raffinée qui perdure et durera des siècles encore. J'ai fait un tour dans la librairie de la BNF et j'ai acheté un agenda très élégant pour l'année prochaine. Après Richelieu, j'ai traversé à nouveau les Tuileries car j'avais une réservation pour l'Orangerie à midi à l'occasion d'une exposition sur Modigliani. On peut voir une vingtaine de tableaux et quelques sculptures du peintre. Toutes les expositions parisiennes attirent de nombreux, très nombreux visiteurs et visiteuses et j'avais du mal à me concentrer pour admirer ces portraits aux yeux vides de Modigliani, mort à 35 ans de la tuberculose. Dans ce musée à taille humaine, j'ai surtout revu avec un grand plaisir la salle Cézanne que j'aime vraiment beaucoup d'autant plus que je lisais l'ouvrage de Marie-Hélène Lafon sur lui. Je suis restée aussi assise sur la banquette devant les "Nymphéas" de Claude Monet pour plonger mon regard sur ces toiles bleues offertes à la France par le peintre en 1918 comme symbole de la paix. Cette "Sixtine de l'impressionnisme" est l'une des plus vastes réalisations monumentales de la peinture de la première moitié du XXe siècle. Je ne quitte jamais Paris sans me rendre dans mes deux librairies de prédilection : le Dilettante, place de l'Odéon et la librairie Delamain, place Colette. Musique, littérature, art, architecture, la capitale française regorge de trésors à trois heures de Chambéry ! Ce serait dommage de se priver de ce bain culturel si proche de la Savoie...