mardi 17 mars 2015

Atelier d'écriture

Mylène, animatrice de l'atelier d'écriture, nous a proposé deux exercices ce matin à l'AQCV de Chambéry. Elle part d'un livre pour nous donner un modèle et nous brodons quelques petits textes modestes, parfois réussis, parfois moins réussis. Le premier exercice oulipien devait commencer par la phrase : "A quoi tu penses ? Je pense à... ". L'écrivain emblématique de ce style d'écriture se nomme Hervé Le Tellier. Voilà mon texte :
"A quoi tu penses ? Je pense à mon rêve de la nuit, à ma nuit de rêve.
A quoi tu penses ?  Je pense à mon frère qui survole l'Océan Atlantique pour se rendre à Los Angeles.
A quoi tu penses ? Je pense à mon séjour à Londres et à la pluie, qui va peut-être tomber vendredi.
A quoi tu penses ? Je pense à l'info du matin, entendue à la radio sur la suppression du latin et du grec au collège, adieu à notre héritage gréco-latin.
A quoi tu penses ? Je pense au roman que je lis, une histoire de moines au Mont Athos.
A quoi tu penses ? Je pense à la mer et aux vagues qui me manquent.
A quoi tu penses ? Je pense que tout a changé mais, je suis restée fidèle à ce que j'étais."
La liste pourrait s'allonger mais il vaut mieux arrêter...
Pour terminer cet exercice, nous avons tiré au sort trois mots qu'il fallait conjuguer de la même façon.
Le kitsch : "A quoi tu penses ? Je pense à Milan Kundera et à sa définition du kitsch, une idéologie du faux, de la bêtise et de la vulgarité.
Le gri-gri : "A quoi tu penses ? Je pense que tout le monde a besoin d'un gri-gri. J'ai le mien mais je ne vous dirai pas lequel.
La kermesse : "A quoi tu penses ? Je pense que la vie est une vaste kermesse avec ses jeux de massacre, ses jeux de balles perdues, ses danses folles et ses feux de la Saint-Jean, un petit tour et puis, on s'en va...
Voilà ma matinée d'écriture, salutaire, conviviale et quand les collègues lisent chacune leur production, des éclats de rire fusent souvent dans les rangs. Une bonne thérapie collective, chaleureuse et légère.