mercredi 13 juillet 2016

Maria Helena Vieira da Silva

Je collectionne tous les ouvrages sur Maria Helena Vieira da Silva, une femme peintre que j'admire depuis plus de quarante ans. J'ai découvert cette artiste à Anglet dans les années 70 quand la bibliothèque municipale de cette commune entre Bayonne et Biarritz avait organisé une grande exposition de Vieira da Silva dans sa flambante galerie. Il était rare à l'époque de construire une bibliothèque intégrant une galerie d'art et la mairie n'avait pas hésité à proposer cet espace culturel de grande qualité. J'avais été tout de suite captée par le style "architectural" de Vieira, ces tableaux où elle exprimait ses profondes influences lisboètes qui se concentrent dans un sens inné de l'espace urbain, quadrillé d'azulejos sur les murs des immeubles et de pavés sur les trottoirs rappelant la vocation maritime de la capitale portugaise. Depuis, j'ai visité, en 1993,  la Fondation Vieira da Silva-Arpad Szenes à Lisbonne, un musée qui abrite les œuvres de ces deux artistes formant un couple pendant plus de cinquante ans,  uni dans la vie comme dans la peinture. Vieira da Silva a démontré que les femmes savaient peindre quand on sait que le milieu pictural est composé de 90 % d'hommes... Mais, ce n'est pas la raison principale de mon intérêt plus que vif pour elle. J'aime ses toiles structurées par des lignes verticales, horizontales, transversales dans des tons de blanc, gris, bleu, noir. Elle a réalisé des tableaux figuratifs et abstraits et a représenté souvent des bibliothèques magnifiques avec des perspectives profondes et fuyantes signifiant peut-être que la connaissance et le savoir peuvent apporter les réponses à notre présence au monde. J'ai donc trouvé un ouvrage à la librairie Garin sur elle et j'ai appris que le musée d'Art moderne de Ceret avait organisé une exposition du 20 février au 22 mai 2016. Il était trop tard pour envisager un aller-retour mais,  heureusement, le musée a édité un livre d'art sur l'exposition. Je me réjouis de penser que cette initiative de Catalogne va revivifier l'ensemble de ses œuvres. J'ai donc décidé de repartir à Lisbonne en septembre pour retrouver Vieira dans sa Fondation et je vais me rendre à Dijon avant la fin de l'année car je sais que certaines toiles sont présentées dans le musée grâce à une donation. J'ai donc ajouté à ma collection de tous les ouvrages sur elle (une vingtaine), celui du Musée de Céret : "Maria Helena Vieira da Silva, l'espace en jeu" , une co-édition Somogy et Musée de Céret. Un catalogue à un prix raisonnable (25 euros) ) à acquérir avant l'épuisement du stock...