samedi 16 juin 2018

Escapade basque, 2

Après Biarritz, j'ai retrouvé avec plaisir ma ville de Bayonne où j'ai suivi ma scolarité dès ma 6e jusqu'en Terminale au lycée Marracq. Mes études de Lettres se sont déroulées à Pau à l'Université de l'Adour et je suis revenue dans ma Côte basque où j'ai ouvert ma librairie entre 1976 et 1981 dans le quartier "basque", nommé le Petit Bayonne. Je voulais montrer le charme basco-gascon à mon amie et nous avons donc arpenté les rues piétonnes de la cité. Des immeubles à colombages rouges ou verts (les couleurs basques) s'alignent sur les quais et constituent un ensemble architectural harmonieux et typique. Deux fleuves traversent la ville et la partagent en deux entités : le côté Adour vers les Landes et le côté Nive vers le Pays basque. L'Adour se jette dans l'océan et je me souviens des baignades enfantines dans le petit port du Boucau, la Cale, où tous les Boucalais se baignaient dans les années 60. Ce port me semblait immense et quand je le vois aujourd'hui, sa dimension modeste m'étonne toujours. Dès que l'on franchit la "frontière bayonnaise", un édifice montre ses flèches (70 mètres de haut) avec ardeur et détermination : la cathédrale Notre-Dame. Un cloître jouxte la cathédrale et je n'oublie jamais de savourer son silence "religieux". Deux musées attirent souvent les touristes : le Musée basque (ethnographique) et le Musée Bonnat (encore en rénovation). La ville est envahie de bars, de restaurants et de boutiques de souvenirs pour satisfaire les touristes, toujours nombreux et surtout pendant les Fêtes de Bayonne (un million de "festayres). Une concurrence jalouse règne entre Biarritz, la "chic" et Bayonne, "la populaire"... Aujourd'hui, ces deux cités historiques se complètent joyeusement. Entre l'Océan et l'Adour, un trait d'union relie les habitants : un art de vivre festif et une gentillesse authentique. J'ai dégusté une plaque de chocolat chez Daranatz, une institution gourmande sous les Arceaux. Je ressens une impression bizarre quand je marche dans les rues de la ville : beaucoup de commerces ont disparu depuis des années mais quand je remarque ceux qui ont résisté au temps, je m'en félicite… Il existe une tradition qui perdure comme ces pâtisseries familiales, ces magasins de linge basque, quelques librairies, des restaurants et des institutions culturelles (la Bibliothèque municipale). Bayonne, ville d'influences : espagnole, gasconne, basque, landaise, une identité à rayures comme le linge basque...