jeudi 8 octobre 2015

Atelier de lectures, 2

Dans la deuxième partie de l'atelier, nous avons abordé les nouveautés de la rentrée. Evelyne a beaucoup apprécié "Orages intimes" de Jeanne Benameur. Il est d'ailleurs étonnant qu'il ne figure dans aucune liste de prix littéraires. Jeanne Benameur est pourtant publiée chez Actes Sud mais son œuvre semble peut-être trop "gentille" aux yeux des critiques littéraires. Il faut plus de "problématique" , de crise, de drame... Pourtant, l'écrivaine a choisi de raconter le retour d'un otage, ce qui correspond bien à l'air du temps... De toutes façons, elle n'a pas besoin de reconnaissance médiatique car elle est appréciée par de nombreux lecteurs (et surtout des lectrices) qui lui sont très fidèles. Evelyne a commencé le dernier ouvrage de Carole Martinez, encore plus "farfelu" que son "cœur cousu"... Véronique a choisi le dernier Christine Angot, "Un amour impossible" où il est question de la vie de ses parents, de leur relation de couple, de leur échec réciproque et le thème de l'inceste revient comme un traumatisme familial dont on ne se remet pas.  Janine a acheté en librairie, "Eva" de Simon Liberati, encore un roman d'autofiction sur sa compagne. Ce récit lui a rappelé "L'amour et les forêts" d'Eric Reinhard, un texte troublant qui a provoqué un débat autour de notre table. L'atelier sert à partager nos lectures et surtout à confronter nos avis. Régine a bien aimé "Au pays du petit" de Nicolas Fargues, un ouvrage où le cynisme règne mais un cynisme jouissif. Janelou a découvert "Seuls au monde" d'Isabelle Autissier, un roman à la "Robinson Crusoé" où deux quadras triomphants se retrouvent échoués sur une île déserte. Cette parabole sur le couple isolé et sans ressources pose l'éternel problème de l'amour, de "l'autre", de la vie en commun dans un enfer paradisiaque qui révèle la personnalité de chaque naufragé involontaire. Janelou a aussi lu le dernier ouvrage autofictif de Delphine de Vigan, phénomène de librairie (déjà 160 000 exemplaires vendus). Elle avait obtenu un très grand succès avec son récit-roman sur sa mère dépressive et suicidaire, "Rien ne s'oppose à la nuit". Elle évoque dans ce nouveau texte, le succès qui l'a laissée sans voix donc sans écriture. Une amie vient s'immiscer dans sa vie et cette amitié envahissante et dévorante ressemble à de la manipulation mentale... Un livre qui selon Janelou, se lit d'une traite... Voilà pour la partie nouveautés de la rentrée qui vont circuler entre nous et nous pourrons ainsi échanger nos avis et commentaires sur ces titres acquis en librairie. Qui obtiendra le prix Goncourt, Fémina, Médicis, Renaudot ? Les listes se raccourcissent et les résultats tomberont en novembre comme les feuilles mortes...