lundi 21 août 2023

Rentrée littéraire de l'automne

Des articles sur la rentrée littéraire pointent leur nez dans les médias. Après le 15 août, les éditeurs commencent à s'agiter pour réserver des surprises aux potentiels lecteurs et lectrices, gourmands et gourmandes de nouveautés. Comme tous les ans, la presse signale la quantité de romans :  345 romans français et plus de 180 romans étrangers vont donc apparaître dans nos librairies et dans les gondoles des grandes surfaces. Livres Hebdo, la revue des professionnels du secteur, constate une baisse de 10% par rapport à l'année dernière. Donc, il faut se féliciter de cette sobriété retrouvée pour choisir avec plus de sérénité les romans les plus marquants de l'an 2023. Il semblerait que les débutants en littérature seront moins nombreux sur les tables. Déjà, je vais me précipiter chez Garin le mercredi 23 aout pour acquérir le dernier Pascal Quignard avec ses "Heures heureuses", une suite attendue de son "Dernier Royaume" où l'on compte une dizaine de volumes. Cette somme monumentale de Pascal Quignard a démarré en 2002  et je ne cesse de la relire. J'ai terminé cet été le troisième tome, "Abymes", une relecture encore plus intense que la première. Dans cette rentrée, quelques fidèles reviennent comme si l'éternel retour concernait quelques auteurs et autrices : Amélie Nothomb, Sorj Chalandon, Serge Joncour, Eric Reinhardt, Patrick Deville, etc. Déjà, un titre se distingue, celui de Laurent Binet, "Perspectives" dont le roman évoque sous forme épistolaire, la Florence des Médicis. Marie-Hélène Lafon sortira aussi un essai sur Cézanne, "Des toits rouges sur la mer bleue". Il faut attendre Patrick Modiano en octobre avec "La danseuse" chez Gallimard. Je ressens un effet de gourmandise en découvrant ce vaste champ de textes imprimés que je vais feuilleter avec un grand plaisir chez les libraires. Comme devant une vitrine de pâtisserie, je ne sais si le gâteau convoité réservera une bonne surprise à mon palais. Je rentre dans une librairie avec une envie de découvrir de nouveaux talents ou des valeurs confirmées depuis des années. Les journaux et les hebdos donneront vite leurs avis de spécialistes surtout quand les jurys littéraires vont communiquer leurs préférences, leurs poulains au départ des prix automnaux. Leurs choix vont considérablement limiter la liste des nouveautés à lire car sur les 500 romans nouveaux, il en rester une cinquantaine et encore à vraiment lire ! Et sur cette cinquantaine, peu d'entre eux résisteront à l'usure du temps. Quels seront nos "classiques" du XXIe siècle ? Les paris sont ouverts. Pour le moment, je n'ai pas une idée précise des futurs "pléaidisés"... Quelques noms peut-être me viennent en tête : le mystérieux Pascal Quignard, le timide Patrick Modiano ? Et les femmes ? Hélène Cixous, peu connue du grand public mais une grande voix de la littérature française... En attendant les nouvelles Pléiades de 2030, découvrons avec plaisir les artisans et artisanes d'une bonne littérature de qualité !