lundi 7 mars 2022

Escapade à Antibes, 6

 Après d'Antibes, j'ai pris le chemin (l'autoroute !) jusqu'à Mougins. J'avais repéré sur les guides un musée dont je n'avais jamais entendu parler. Il s'agit du Musée d'Art classique, installé dans une demeure médiévale entièrement rénovée mais qui conserve son harmonie avec le patrimoine mouginois. Le concept de ce musée privé m'a semblé original car il met en scène l'Art antique avec des œuvres modernes et contemporaines, influencées par le monde antique. Les trois étages du musée présente l'art égyptien, l'art grec et l'art romain. Et on peut voir, face à un buste antique, un buste d'Yves Klein, et un portrait de Warhol. Au milieu des natures mortes antiques, des natures mortes modernes exécutées par des peintres contemporains. La mise en perspective historique de l'art, du plus ancien au plus moderne, permet de renouveler le regard grâce à Chirico, Chagall, Picasso, Cézanne, Dufy, etc. Cette confrontation d'un passé lointain avec le nôtre m'a vraiment agréablement étonnée. Mon intérêt permanent pour le monde antique greco-romain influence mes escapades en Europe et quand je trouve en France des musées spécialisés dans cette catégorie, j'ai toujours le désir de les découvrir. J'étais ravie de voir toutes ces collections à Mougins. J'ai constaté des vitrines remplies d'épées, de casques, de boucliers montrant l'éternelle guerre que mènent les hommes entre eux depuis des millénaires jusqu'à nos jours désolants au cœur de l'Europe. Après ma découverte du musée, j'ai visité le village de Mougins que Picasso appréciait tout particulièrement. Une tête du peintre se fait l'hôte des visiteurs avec ses deux mètres quarante de haut. Baptisée Pablo et réalisée par Gabriel Sterk, elle rappelle que Picasso s'est installé à Mougins en 1961 avec Jacqueline et il mourra dans son mas provençal en 1973. Ce joli village possède une trentaine de galeries d'art et je ne préfère pas imaginer l'affluence touristique pendant la haute saison estivale. En février sur la Côte d'Azur, j'ai eu la chance de bénéficier d'une météo printanière. J'ai vu la mer pour respirer er admirer l'horizon, j'ai visité et admiré des belles villas historiques, j'ai retrouvé l'atmosphère feutrée et silencieuse des musées où la beauté rend le monde habitable. Cette escapade à cinq cents kilomètres de Chambéry m'a permis de revoir une des plus belles régions françaises, proche de la Riviera italienne. La France que j'ai longtemps négligée (à part la Côte basque et Paris) me réserve de belles surprises.