jeudi 29 juillet 2010

Cadeau littéraire

Je veux rendre un hommage à ma soeur, adepte du scrapbooking, un loisir créatif mettant en valeur les photos, les lettres et les cartes. C'est un art de l'illustration à la portée de celui ou de celle qui veut "embellir" un message qui resterait banal sans cet art assez nouveau en France. Ma soeur m'a donc confectionné une petite boîte d'allumettes qu'elle a vidée, peinte et habillée et à l'intérieur, elle a intégré un ruban constitué de citations et de mini-photos. Elle connaît bien ma passion de la littérature et des mots et certaines des citations ont ciblé à merveille mes goûts :
" De la musique avant toute chose" Verlaine
" Le silence est fait de paroles que l'on a pas dites" Yourcenar
"Faites des bêtises mais avec enthousiasme" Colette
"Tant de mains pour transformer le monde et si peu de regards pour le contempler" Gracq
"Lire et faire lire" Adrienne Monnier
"On peut trouver son bonheur dans les rêves" Proust
Ce cadeau, petit par sa taille, original par son concept, a trouvé sa destination dans ma bibliothèque du salon avec tous mes écrivains préférés, mes livres de collection, mes tableaux,et comme je sais que ma soeur lit mon blog, je peux lui dire que ce cadeau qu'elle m'a offert pour fêter le départ de ma nouvelle vie de retraitée me touche énormément et prend le statut d'un objet unique au monde !

mercredi 28 juillet 2010

Mon grand pavé de l'été

Je l'ai trouvé mon grand pavé de l'été 2010 avec ce roman de mille soixante-dix pages et je n'en suis qu'à la deux cent cinquantième. Ce roman "Le coeur glacé" d'Almuneda Grandes date de 2007 en Espagne et de 2008 en France. Comme tous les étés, je me suis réservée la lecture d'un gros pavé. Cette saga inoubliable se passe en Espagne, mon second pays par mes origines ! Et je ne raconterai pas l'histoire (je le ferai quand je l'aurai terminé)car ce qui m'intéresse, c'est de rester longtemps avec les personnages principaux, prendre mon temps, m'y installer comme dans un nid douillet, une cabane au fond des bois, une maison au bord de la mer, une terrasse au bord de ma piscine. Je le balade de la chambre au salon, du jardin à la cuisine. Il m'accompagne partout comme un fidèle compagnon ! Et le personnage principal devient un membre de la famille... Adoptez donc ce roman-pavé pour l'été !

lundi 26 juillet 2010

Marguerite, Françoise et moi

Danièle Saint-Bois, écrivain que je ne connaissais pas, m'a beaucoup intéressée ce week-end. En fait, son roman qui ressemble plus à un récit de vie nous parle de son "job" dans une boulangerie, de sa vie quotidienne dans un village des Pyrénées et surtout de ses admirations pour Françoise Sagan et Marguerite Yourcenar. J'aime ces romans d'écrivains qui parlent de leur projet d'écriture, de leur incapacité à écrire, de leur découragement et de leur espoir d'y arriver. Et en plus, elle décrit avec un humour corrosif et salutaire l'ambiance politique d'aujourd'hui avec un monsieur LUI XIX que tout le monde reconnaîtra. Je n'avais jamais lu un de ces romans et je crois que je vais découvrir les précédents. C'est une femme fort sympathique avec qui je me sens tout de suite en confiance et je me retrouve dans nos admirations communes. Tous les clins d'oeil qu'elle nous lance sont facilement déchiffrables et pour ceux qui apprécient l'impertinence, l'humour comme une école de vie, lisez ce roman plein de vie et d'espoir !

samedi 24 juillet 2010

Revue de presse

L'été, on prend le temps de lire des revues. J'ai retenu Le magazine littéraire de juillet-août avec un dossier sur le doute et un portrait de Julien Gracq. L'hebdo Marianne et le Magazine littéraire se sont associés pour un numéro "Les meilleures lectures de l'été", une sélection de 200 livres de poche et surtout la bibliothèque idéale de 30 auteurs. Quand je découvre le choix des écrivains en question, cela m'amuse de voir les affinités que je partage avec certains d'entre eux. Pierrette Fleutiaux que j'aime beaucoup (j'ai acheté son livre sur Anne Philipe que je me réserve pour plus tard), cite Anne-Marie Garat dont j'ai parlé déjà dans le blog. Anne-Marie Garat cite Proust, Woolf, Giono, Conrad. Jean-Baptiste Del Amo cite Woolf, Proust et le très beau livre d'Annie Ernaux "les années". Geneviève Brisac cite Svevo, Morante, et... Woolf ! Et d'autres parlent de Carson Mac Cullers, Borgès. J'aime cet exercice de bibliothèque idéale qui revient régulièrement dans les revues de littérature. Comme si les amateurs de littérature formaient une grande famille spirituelle sur notre planète terre, pratiquant une religion inoffensive (le mot religion veut dire relier), une religion basée sur la tolérance, la singularité des destins, le doute de soi, la recherche éperdue du bien-vivre et du "savoir-vivre". Ces revues sont encore disponibles dans les maisons de la presse mais elles seront retirées du circuit en août. Elles nous apportent une masse d'informations précieuses pour se donner des bonnes idées de lecture.

Le goût des pépins de pomme de Katarina Hagena

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman traduit de l'allemand. Des critiques nous conseillent ce livre pour les vacances et je l'ai donc réservé à la BM de ma ville (quel bonheur d'avoir des bibliothèques municipales !.Je l'ai donc lu et si l'on aime les histoires de famille et leurs secrets, ce roman vous plaira. Cela commence par un héritage d'une maison entre une grand-mère et sa petite fille. Des secrets se dévoilent au fil du récit avec des rappels du passé et le constat d'un présent incertain pour le personnage principal qui est bibliothécaire dans une bibliothèque universitaire (elle en parle très peu mais elle aime "débusquer" des livres que personne n'a jamais lus...). Je ne vais pas raconter les événements jalonnant le texte. Ce roman se lit comme on boit un petit verre de rosé le soir à l'heure de l'apéro. Il se déguste à petites doses et son charme opère sans modération...

jeudi 22 juillet 2010

Biarritz envahi

Je reviens d'un séjour à Biarritz dans ma région d'origine et je n'ai pas eu le temps d'écrire dans mon blog. Je reprends donc mes activités d'écriture et j'espère écrire plus régulièrement à partir d'aujourd'hui. Malgré la horde de touristes en Côte Basque, je suis allée me baigner dans l'Océan toujours aussi impétueux, changeant, fort comme un alcool de saison, dangereux, secouant les corps, maltraitant les neurones et en même temps, libérant l'énergie en soi. J'aime les vagues mais j'aime moins la foule sur la plage se prélassant et fuyant ces vagues fôlatres et imprévisibles. Les seuls touristes ou gens du cru que je supporte sur le sable sont les solitaires avec un livre à la main et chaque fois que je passe près d'eux, je devine les titres qu'ils dévorent. Je rencontre même des livres à l'abandon, leurs propriétaires se baignant loin d'eux et personne ne les vole. Ces livres attendent sagement leur compagnon du moment et donne à la plage toute bête un air "intelligent" et "cultivé"... On lit cette année la saga des Twilight, un Catherine Cusset, les Millenium, des revues de mode, les hebdos habituels ou la saga policière des Bettencourt, etc. Je n'ai aperçu aucun classique, la plage étant incompatible avec la prise de tête... A Biarritz ou ailleurs, les livres sont en vacances et on en profite pour lire plus "facile" qu'en hiver ! Pour ma part, j'ai lu un Joyce Carol Oates très fort, "La fille tatouée", portrait d'un écrivain en mal d'inspiration et de son assistante analphabète. Huis clos palpitant entre ces deux personnages qui ne devraient rien partager mais qui apprennent à se connaître. De toutes façons, si vous êtes en manque de lecture, prenez un OATES et vous ne serez pas déçu !

mardi 13 juillet 2010

Retour de Grèce

Je reviens de Grèce et je garde en moi la nostalgie du petit coin de paradis où j'ai séjourné, c'est à dire à Itshma, près du canal de Corinthe. Je voulais contempler le Parthénon, à Athènes et je suis restée deux heures sous 35 degrés de chaleur à l'admirer sous toutes les coutures. J'avais l'impression de voir ces Grecs de l'Antiquité construire ce monument incroyable et magnifique qui domine cette ville tentaculaire et étouffante. J'ai donc fait un retour aux sources de notre belle civilisation européenne, base de la démocratie d'aujourd'hui. J'étais fascinée par tant de beauté malgré la horde de touristes qui ne pensent qu'à se photographier devant le Parthénon, souvenir à collectionner après la Tour Eiffel, une pyramide et un Disneyland, consommation obligatoire du touriste cumulard... J'ai même trouvé des angles de vue où je n'ai trouvé aucun touriste, toujours en groupe au cas où ils se perdraient. Après l'Acropole, j'ai loué une voiture et j'ai circulé dans le Péloponnèse montagneux et couvert d'oliviers, mon arbre préféré ! A Epidaure, j'ai retrouvé quelques cars mais cela n'a rien à voir avec Athènes. Et là encore une vision merveilleuse du plus grand théâtre antique de dix mille places et j'avais l'oreille qui percevait des chuchotements d'Homère, de Sophocle et d'Euripide. Dans ce décor d'oliviers, ce vertige de pierres et de gradins, j'ai grimpé avec bonheur sur la plus haute marche... L'ambiance était différente de l'Acropole. Les rares "touristes", qui partageaint avec moi cette admiration, se taisaient et semblaient écouter les poèmes et les tirades de ce temps-là... J'ai surtout découvert en Grèce la lumière tellement différente de notre pays... Le matin tôt et le soir vers huit heures, il y avait une luminosité translucide certainement diffusée par la mer Egée dans laquelle je me suis baignée tant de fois ! La Grèce est vraiment un pays magique mais je n'ai pas oublié les soucis majeurs du peuple grec car j'avais choisi un hôtel frequenté par des grecs.. J'ai vu à Athènes beaucoup de commerces fermés, des bâtiments dégradés, des tags de protestation. Le malaise social est palpable et je ne doute pas de leur courage et de leur énergie formidables. Je pourrais écrire des centaines de lignes sur mon voyage mais je préfère garder le secret car j'en ai déjà trop dit et j'y retournerai bien un jour rencontrer ces chers grecs d'hier et d'aujourd'hui !