jeudi 2 août 2012

"Les heures silencieuses"

Ce petit livre de poche de la collection "J'ai lu" se lit en une heure. Les 88 pages de ce roman, écrit par une écrivaine, Gaëlle Josse, nous entraînent dans une évocation rêveuse d'un personnage d'un tableau d'Emmanuel De Witte, peintre hollandais du XVIIème siècle. Ce personnage se nomme Magdalena Van Beyeren. Elle se confie dans un journal intime. Cette histoire se situe à Delf en 1667. Cette femme analyse sa vie et raconte un secret qui la tourmente. Elle fut témoin d'un meurtre alors qu'elle était enfant et n'a jamais révèlé l'identité des meurtriers. Ce remords la taraude et la mine. Elle relate sa vie de couple, de mère et son quotidien de femme au foyer. En ce temps-là, la perte d'enfants semblait courant et Magdalena vit cette expérience avec dignité. Elle éprouve aussi un amour secret pour un jeune homme qui, évidemment, n"en saura rien. Ce roman, si mince soit-il, est plein de sensibilité, d'élégance et retrace à merveille l'esprit de ce XVIIème siècle. J'ai pensé en le lisant à un travail de dentelière,  très délicat et tissé de sentiments réputés féminins comme la modestie, le courage, la force et l'honnêteté. Lisez donc ce premier roman d'inspiration historique et intimiste. J'ai envie de découvrir le deuxième roman de Gaëlle Josse, "Nos vies désaccordées" aux Editions Autrement. Gaëlle Josse, une voix de soprano dans la littérature française...