mardi 29 mars 2011

Rubrique cinéma

En mars, j'avoue que le printemps me pousse à déserter les salles de cinéma et je préfère paresser dans mon petit jardin pour observer le cerisier qui pointe ses adorables fleurs blanches et l'explosion solaire des forsythias... Le cinéma en mars se résume en deux séances : un film américain du circuit indépendant, une petite production qui passe en salle confidentielle et une comédie française, "Ma part du gâteau". Le premier, "Winter's bones" raconte l'histoire d'une adolescente, qui se bat pour retrouver la trace de son père. Ayant fait de la prison pour trafic de drogue, il ne donne plus signe de vie depuis sa sortie. La jeune ado prend sa fratrie en charge ainsi que sa mère très malade. Si son père ne se présente pas devant un tribunal, la maison familiale sera saisie. Il faut aussi qu'elle prouve la mort de son père pour mettre fin à cette saisie. Le film est très glauque, dans une atmosphère hivernale très sombre d'un coin perdu de l'Amérique... L'histoire se terminera mieux qu'elle n'a commencé. La scène de la découverte des "os de son père" assassiné pour réglement de comptes saisit le spectateur d'effroi. Le personnage principal est par contre extraodinaire de générosité, d'altruisme pour sauver sa famille et sa maison. Beau film surprenant mais glacial... Heureusement, la jeune fille représente l'espoir et un avenir meilleur.
Le deuxième film est une comédie française, une critique sociale : "Ma part du gâteau" de Cédric Klapisch. On rit et on sourit avec Karin Viard, ouvrière licenciée à Dunkerque. Elle trouve un emploi de femme de ménage chez un trader caricatural de machisme, d'inhumanité, d'égoïsme et de vampirisme financier... France, le personnage de Karin Viard, essaie de le rendre un peu plus sympathique en l'éduquant mais quand elle se rend compte du cynisme du trader (c'est lui qui a ruiné et délocalisé l'usine), elle enlève son enfant pour se venger... Générosité du prolétaire face à la cécité sociale des "spéculateurs" qui jouent avec la vie des "travailleurs", la mondialisation, dénoncée et l'argent roi, vilipendé : le fim fait du bien aux spectateurs et les acteurs sont crédibles dans leur rôle respectif. Un bon moment de détente...