mardi 19 août 2014

"Le legs d'Adam"

Astrid Rosenfeld, écrivain(e) allemande, vient d'écrire son premier roman et il est rare de le voir déjà publié chez Gallimard dans la prestigieuse collection "Du monde entier", et traduit par Bernard Lortholary. Comme je ne l'ai pas trouvé sur les catalogues de la médiathèque (j'espère que les bibliothécaires vont l'acquérir !), je l'ai donc acheté en librairie après avoir lu une bonne critique.  Le roman est construit sur deux récits : le premier se passe à Berlin en 2004. Le jeune Edward, propriétaire d'une boutique de mode branchée, découvre un secret de famille concernant un certain Adam, le frère mystérieux de son grand-père Moses qui pleure ce frère disparu. Le jeune garçon relate sa vie de famille entre une mère célibataire et des grands-parents un peu "folkloriques". Il rencontre dans un zoo un certain Jack Moss, un américain déjanté et original, qui tombe amoureux de sa mère. Ils vont se marier envers et contre tous et ils poursuivent leur route avec le jeune garçon. Ce Jack Moss est un individu peu fiable, commerçant bateleur, trafiquant d'objets : leur vie ne se passe pas comme prévu. Cette période rocambolesque dure jusqu'à sa rentrée universitaire qui symbolise la rupture familiale. Il s'installe à Berlin et retrouve sa grand-mère. Il vit en communauté et cultive son talent dans le textile. Il va enfin recevoir le legs d'Adam, son grand-oncle,  en pénétrant dans ce grenier interdit où il déniche un paquet dans lequel un carnet l'attend depuis des années. Le roman bascule alors dans sa deuxième partie sur la vie d'Adam, en 1938.  Adam rencontre Anna dans une Allemagne nazie et quand elle disparaît en Pologne, il décide de partir à sa recherche en échangeant d'identité pour se rapprocher d'un dignitaire nazi et pénétrer dans le ghetto de Varsovie. Ce premier roman en deux temps est une réussite incontestable sans pathos, sans drame malgré la quête sans espoir  d'Adam... J'ai toujours été curieuse de la littérature allemande et je n'ai pas été déçue...