vendredi 26 mai 2017

Mardi des livres, 2

La séquence "coups de cœur" se poursuit avec Régine qui participe activement à un groupe de lecture du Festival du Premier Roman. Elle a évoqué deux titres qui l'ont particulièrement marquée cette année : "Désorientale" de Negar Djavadi  et "Fils du feu" de Guy Boley. Le premier roman retrace l'itinéraire d'une femme iranienne à la conquête de sa liberté et le second, l'histoire d'une famille dans les années 50 et 60 où le narrateur-auteur reconstruit un passé douloureux. Geneviève a présenté "L'exception" de l'Islandaise Audur Ava Olafsdottir. Ce roman intéressant aborde un domaine amoureux actuel et inhabituel car le mari quitte sa femme pour un homme... Danièle a choisi deux ouvrages : "Colette et les siennes" de Dominique Bona et "La porte" de Magda Szabo. La biographe de Colette décrit sa vie amicale pendant la Première Guerre mondiale. Colette cultivait ce sentiment et son cénacle féminin durera toute sa vie. Magda Szabo, écrivaine hongroise, avait obtenu le prix Femina en 2004. Ce huis-clos, entre une maîtresse et sa domestique, vire au drame à cause de leur relation intense et inversée malgré de nombreux non-dits. Dans la deuxième partie de la rencontre, nous avons évoqué Romain Gary. Evelyne et Véronique ont lu avec plaisir "Les cerfs-volants", un roman attachant sur un jeune garçon, amoureux d'une petite fille polonaise dans les années 30. Geneviève a beaucoup aimé "La promesse de l'aube" et apprécie la fantaisie, l'empathie de Romain Gary pour ses personnages. Janelou a lu ""La vie devant soi" dont elle a aimé l'humour cocasse de l'auteur. Mais, l'écrivain à la vie hautement romanesque, n'a pas convaincu Régine qui remarquait le manque de profondeur psychologique dans "Clair de femme". J'avais ressenti la même impression en lisant Gary. Sa notoriété reste intacte depuis les années 80 et malgré un style un peu vieilli, il conserve de très nombreux fans, au sens inconditionnels de son univers loufoque, de sa recherche éperdue de l'amour des femmes car il avait un amour fou pour la sienne... La critique littéraire l'a longtemps considéré comme un écrivain "populaire" alors qu'il est devenu aujourd'hui un classique comme Albert Cohen, Jean d'Ormesson, Le Clézio, etc. Il lui reste maintenant l'étape majeure de la Pléiade pour entrer dans le panthéon de la littérature...