samedi 26 mai 2018

Copenhague, 1

Après Venise et la Sicile, je me suis envolée avec des amies à Copenhague. Cela faisait longtemps que je rêvais de cette capitale danoise. J'aime sa littérature avec la figure emblématique de Jens Christian Grondahl, sa philosophie avec Kierkegaard et ses vues des façades colorées des quais. J'ajoute aussi la série Borgen, très attachante avec une femme charismatique, Premier Ministre qui m'a donnée envie de me rendre sur place. Ce petit pays européen possède un des plus hauts niveaux de revenus et la presse internationale ne cesse de parler du bien-être, du bonheur et de l'art de vivre à la danoise. La Scandinavie me semblait à une époque trop au Nord, mais j'avoue que c'était un préjugé car j'ai vécu quatre jours sous un beau soleil, digne de la Sicile... Je n'oublie pas l'empreinte des terribles Vikings, navigateurs exceptionnels et Barbares convertis au catholicisme. J'ai donc réalisé ce rêve en partant de Genève et quatre-vingt dix minutes après, je foulais le sol de l'aeroport de Copenhague. Un train direct facilite l'accès à un coût abordable. Il faut savoir que tout coûte cher : les déplacements, l'alimentation, l'hôtel, les musées, etc. Ce voyage n'est pas conseillé aux "radins" invétérés... Mais, avec ruse, il est facile de ne pas se ruiner. Le week-end de la Pentecôte avait attiré pas mal de touristes (quelques Français en particulier) mais la ville ne souffre pas encore d'un tourisme de masse comme à Lisbonne ou à Venise. Dès que je me suis promenée dans le centre historique, j'ai reconnu le Château Christianborg où siège le Parlement. Le charme a opéré aux premiers regards. Les canaux traversent la ville et apportent la fraicheur et la douceur de vivre. Les Danois m'ont surtout étonnée par leur décontraction, leur flegme et leur excellente éducation : qu'ils se déplacent en vélos, en bateaux ou en voitures, le respect semble constituer une règle de vie que j'ai souvent constatée dans les rues. Si j'empiétais leur couloir de circulation, je ne ressentais aucune agressivité de leur part. Dès le dimanche, j'ai donc déambulé sur les célèbres quais Nyhavn où une foule joyeuse dégustait des bières, des glaces, des smorrebrod (des sandwichs à base de pain de seigle). Il régnait une ambiance légère, bon enfant, conviviale. Certains jeunes se jetaient dans  l'eau du canal pour se rafraichir... Les maisons colorées qui bordent le canal offre un panorama unique et malgré la présence de nombreux cafés et restaurants, le quai conserve sa magie. J'ai visité dès le premier jour le beau Musée national du Danemark, installé dans le palais d'un prince où se côtoient des collections du Paléolithique, de l'Antiquité, des Vikings (dont le Chaudron unique Gundestrup) et de l'histoire nationale jusqu'au XVIIIe siècle. Copenhague mérité sa réputation de capitale du "hygge", une vie paisible, une ville à la campagne, un mélange de nature et de culture réussi !