lundi 20 décembre 2021

Atelier Littérature, 3

 Régine a présenté son coup de cœur, "Là où chantent les écrevisses", le premier roman de l'écrivaine américaine, Delia Owens. Dans les années 30, lors de la Grande Dépression, une famille défaite, pétrie de violence, se délite et finit par abandonner leur petite fille de dix ans, Kya. Elle parvient à survivre dans ces marais de la Caroline du Nord avec Tate qui lui vient en aide et l'initie à la lecture et à l'écriture. Quand il part à son tour, elle ne peut plus compter que sur elle. Régine a apprécié cette histoire d'une petite fille un peu sauvageonne, débrouillarde et libre dans une nature hostile mais aussi nourricière avec la pêche et la récolte des coquillages. Un beau roman à découvrir. Véronique a cité son coup de cœur, "Le tatoueur d'Auschwitz" d'Heather Morris. Cette histoire vraie d'un amour au cœur de l'enfer concentrationnaire raconte la rencontre entre Lale, un déporté qui est chargé de tatouer les siens. Un jour, il lève les yeux sur Gita, une jeune femme et cet enfer qu'il traverse sera un peu moins dantesque. Odile, notre nouvelle participante, a évoqué un livre qui l'a bouleversée. Il s'agit de "Lambeaux" de Charles Juliet. L'écrivain célèbre dans cette autobiographie ses deux mères : sa mère biologique, une paysanne déprimée et sa mère adoptive aimante. La première mourra dans une institution psychiatrique quand le garçon atteint l'âge de huit ans. La seconde élèvera Charles Juliet au sein d'une famille nombreuse. Entre une enfance solitaire et une adolescence orpheline, cet écrivain a toujours mené un combat courageux contre sa propre dépression pendant de longues années. Son très beau journal intime en plusieurs tomes relatent cette lutte incessante. Odile a apprécié "La carte postale" d'Anne Berest. Cette enquête sur le destin romanesque des Rabinovitch commence en Russie, puis en Lettonie en passant par la Palestine. Mais quand ils arrivent à Paris, la guerre éclate. L'écrivaine raconte avec empathie l'histoire de sa famille juive et ce roman historique s'apparente à celui des "Disparus" de Daniel Mendelssohn. Un des meilleurs romans de cette rentrée littéraire. Danièle a choisi "Sages femmes" de Marie Richeux. La narratrice s'attache aux "filles-mères" que la société a malmenées et mises à l'écart. Elle s'interroge sur les tisserandes et les couturières en admirant leurs humbles travaux, leur courage et leur abnégation. Cet hommage pudique à une longue et belle généalogie féminine ressemble à une allégorie sur son propre destin : tisser sa vie pour affirmer sa liberté. Belle découverte de Danièle à découvrir. Annette a évoqué un roman de Marion Muller-Colard, "Wanted Louise". Chris, écrivaine, mère et grand-mère, lance un avis de recherche qui concerne Louise, sa fille, ayant quitté son foyer sans explication. La grand-mère hérite de ses deux petits-fils et d'un gendre désemparé. Annette et Mylène apprécient beaucoup cette écrivaine drômoise. (La suite demain)