lundi 23 mars 2015

Escapade à Londres

J'ai longtemps hésité à me rendre à Londres, préférant les capitales européennes, côté Sud... Mais, ma passion des musées, ces grands livres d'images, m'ont décidée à franchir la Manche, en avion et je n'ai même pas ressenti que je survolais cette mer grise. En débarquant à Luton Airport, j'ai pris un train de banlieue pour me rendre dans le quartier des juristes, Holborn. A Saint-Pancras, j'ai tout de suite remarqué une foule dense, jeune, dynamique, calme et pourtant affairée, allant et venant, sous l'immense coupole de la gare. En me dirigeant vers l'hôtel, je me suis transformée en touriste lambda en observant avec des yeux admiratifs, le ballet incessant des taxis ou "cabs" noirs et grenat, certains portant sur leur carrosserie des publicités tapageuses. Les célèbres bus à étage, de couleur rouge, n'étaient plus une légende et circulaient dans des couloirs réservés. Cette métropole tentaculaire reste malgré tout à taille humaine et le comportement des Londoniens attire l'admiration : leur flegme, leur gentillesse, leur disponibilité m'ont aidée à apprécier leur légendaire politesse. Je voulais arpenter les musées principaux de la ville, réputée surtout pour les magasins gigantesques comme Harrods (où je n'ai pas mis les pieds...). Pour ma première journée, deux priorités s'imposaient :  le British Museum et la National Gallery. Dès que l'on pénètre dans le hall d'accueil du British Museum, le colossal toit de métal et de verre, signé Norman Foster, semble abriter des merveilles à venir. Et la visite se poursuit avec un espace incroyable : la King's Library, la bibliothèque reconstituée de George III, un cabinet de curiosités où se mêlent avec bonheur, dans les vitrines, des livres anciens, des atlas, des encyclopédies, des fossiles marins, des instruments scientifiques, et des objets antiques : une plongée dans le XVIIIe siècle des Lumières. Après cette salle magnifique, l'admiration ne cesse de s'amplifier : les salles de l'art grec avec des centaines de vases, mycénien, égyptien, assyrien, asiatique, précolombien, le monde entier dans ses premières traces artistiques. La Pierre de Rosette et les frises du Parthénon m'ont particulièrement touchée... On pourrait rester des jours et des jours à déchiffrer chaque œuvre exposée mais le temps, hélas, court trop vite et les jambes, aussi, fatiguent... Je devais garder des forces pour le deuxième musée de la journée, celui de la peinture du XIIIe au XIX siècle. Comme je préfère écrire des billets brefs, je poursuivrai le compte-rendu de mon escapade à Londres dans les jours suivants.