samedi 2 juin 2018

Atelier Lectures, 2

Je poursuis le compte-rendu des coups de cœur avec Régine qui nous a présenté un récit autobiographique de Françoise Frenkel, "Rien où poser sa tête". Cet ouvrage est sorti de l'anonymat grâce à un lecteur, farfouillant dans une des librairies d'Emmaüs. Ce livre unique en fait raconte l'histoire de Françoise Frenkel qui a fondé la première librairie française à Berlin en 1921. Sa librairie accueillait les plus grands auteurs de l'époque. En 1939, elle fuit l'Allemagne nazie et gagne la France où elle espère trouver refuge. Elle est dénoncée, secourue, incarcérée et libérée et décrit ses péripéties quotidiennes avec une force morale peu commune. Ce témoignage révèle un vrai talent d'écrivain. Régine a ajouté un deuxième coup de cœur avec un roman américain, "Traverser l'hiver" de Mélanie Wallace. June, une jeune femme, arrive dans un motel chez Mabel avec son bébé et son compagnon. Celui-ci l'abandonne et June doit affronter les difficultés de la vie. Mabel accepte de la garder chez elle à condition qu'elle ne trouble pas sa solitude. Régine a beaucoup apprécié les portraits de ces femmes "cabossées" et qui se relèvent malgré tout. Un roman attachant à découvrir cet été. Dans la deuxième partie de l'atelier, j'avais proposé un tirage au sort concernant des ouvrages qui devaient se lire en binôme. Les lectrices ont vraiment joué le jeu et nous avons assisté parfois à des accords comme à des désaccords, ce qui pimentait quelque peu les échanges verbaux. Je démarrerai par le premier débat autour d'un essai d'Anne Dufourmantelle, "L'éloge du risque". Geneviève a adoré alors que Pascale l'a abandonné au bout de quelques pages. Pourquoi cet ouvrage a divisé ces deux lectrices ? Parce qu'il s'agit d'un essai écrit par une psychanalyste et ce genre littéraire peut provoquer un rejet total ou un adhésion enthousiasmante... J'avais choisi un roman de Christophe Ono-dit-Biot, "Plonger" qui raconte l'odyssée d'une femme sirène, fuyante et essentiellement libre. Son compagnon essaie de la capter dans son filet mais, l'amour ne lui suffit pas même avec la naissance de leur enfant. Janelou n'a pas du tout été séduite par cette histoire invraisemblable et Marie-Christine a bien apprécié les descriptions des paysages, l'ambiance poétique du livre... Encore un binôme discordant... L'unanimité a quand même régné pour Evelyne et Agnès qui ont bien aimé le roman thriller de Sandrine Collette, "Il reste la poussière". Une histoire familiale d'une noirceur terrible qui se passe en Patagonie. Rafael, le cadet de la fratrie, se refugie auprès de son cheval et de son chien. Sa mère, hostile et murée dans le silence, mène d'une main de fer la ferme. Mais, un jour, il découvre un homme mort avec une sacoche mystérieuse. Cette trouvaille va changer la vie du garçon.  La suite, demain.