lundi 27 janvier 2014

Rubrique cinéma

J'ai vu récemment le film de Steve Mc Queen, "12 years a slave" d'après une histoire vraie tirée des mémoires de Salomon Northup. C'est donc l'histoire d'un homme noir, violoniste et surtout vivant dans le Nord des Etats Unis en 1841 où sa liberté semble acquise. Il mène une vie de famille confortable et insouciante. Un jour, il rencontre deux hommes qui lui font miroiter un nouveau contrat de travail. Mais, Salomon se retrouve en Louisiane dans un état esclavagiste. Il a été vendu comme esclave et travaille dans une plantation de coton. Il n'a qu'une idée en tête : survivre malgré les vexations du maître, la cruauté des contremaitres, l'indifférence méprisante de la maîtresse du domaine. Les scènes de violence s'enchaînent les unes après les autres et Salomon ne rencontre aucune compassion de la part de ces Blancs esclavagistes qui les considèrent comme des animaux. Ce film montre sans concession, ni compassion la période horrible de l'esclavage.  Salomon reste 12 ans prisonnier de ses maîtres et il ne peut ni se sauver, ni s'enfuir. Il essaie d'écrire une lettre pour demander de l'aide mais ses tentatives échouent. Il finira par se libérer en rencontrant enfin un charpentier canadien abolitionniste qui contactera un de ses amis du Nord. On est loin de l'ambiance romanesque et folklorique du film "Autant en emporte le vent"... Les images sur la violence, sur l'injustice, sur la négation de l'humain soulignent l'immense cruauté mentale des esclavagistes,  leur incompréhensible comportement, leur mentalité inconsciente devant cette abomination historique. Il faut aller voir ce film âpre, douloureux et inconfortable. Soulignons la performance de l'acteur principal, Chiwetel Ejiofor, d'une humanité rayonnante et d'un courage à toutes épreuves. A voir, pour comprendre les souffrances de tous les opprimés de l'Histoire.