dimanche 16 septembre 2012

Rubrique cinéma

Samedi, je suis allée voir un petit film italien sensible et intimiste, "Dix hivers à Venise"du réalisateur Valerio Mieli. Entre parenthèses, j'étais seule dans la salle et le responsable du cinéma m'a offert une "séance privée". J'avais envie de revoir surtout Venise, cette ville au charme indescriptible où j'ai d'ailleurs savouré son "silence" inoublîable la nuit, ou dans les quartiers le jour, loin du centre touristique. On y déambule les jours d'hiver, de pluie, de brouillard, de froid, loin des clichés éculés sur les gondoles et les lieux piétinés par des milliers de touristes. C'est l'histoire d'un jeune homme et d'une jeune fille qui se croisent un soir dans un vaporetto et ils deviendront amis tout en éprouvant de l'amour mais un amour qui mettra peut-être dix ans à s'épanouir. L'action se passe en 1999 jusqu'en 2008. Camilla prépare une thèse sur Tchekhov, Silvestro se débrouille avec des petits boulots. Camilla part vivre à Moscou, se lie avec un metteur en scène beaucoup plus âgé qu'elle. Lui aussi, vit des aventures amoureuses diverses et superficielles. Quand il la retrouve à Moscou, il est trop tard. Quand elle est libre, lui, ne l'est pas. Cette relation repose sur un malentendu permanent êt quand Camilla est enceinte du meilleur ami de Silvestro, ils s'éloignent mais dans la vie, tout peut basculer à tous moments. Silvestro rencontre son ami qui lui apprend la séparation avec Camilla. Je ne dirai pas la fin de l'histoire. Vont-ils se retrouver enfin et reconnaître leur attirance initiale ? Venise est filmée d'une manière "non-touristique" et c'est déjà un exploit de découvrir un aspect "normal" de cette cité magique où vivent quotidiennement des Vénitiens "normaux". Joli film d'une sobriété rare qui relate une histoire d'amour qui mettra "dix hivers" à naître...