mardi 20 janvier 2015

Atelier de lectures, 1

Cet après-midi, nous étions nombreuses autour de la table pour échanger et partager nos coups de cœur. Avant de démarrer, j'ai voulu rendre hommage aux dessinateurs de Charlie Hebdo : Cabu, Charb, Wolinski, Honoré et Tignous en rappelant que la liberté d'expression est un droit fondamental dans notre République. Nous avons évoqué les terribles attentats, la sidération devant l'écran, et la nécessité de se retirer des faits pour réfléchir sur ces événements tragiques où dix-sept de nos concitoyens ont perdu la vie. J'ai conseillé la lecture de la presse où des historiens, des sociologues, des philosophes nous donnent des clés pour essayer de comprendre la folie meurtrière de ces fanatiques islamistes. Après cette discussion, nous avons démarré la séance sur les coups de cœur. Danièle a proposé "C'était hier et c'est demain", une anthologie de lettres, écrites par les "anciens" et "Une femme drôle" de Maryline Desbiolles, une évocation sensible sur la femme-humoriste suisse, Zouc, bien oubliée aujourd'hui. Véronique a parlé du dernier Modiano, d''Une vie à soi" de Laurence Tardieu et d'un roman peu connu, "L'incertitude de l'aube". Régine a montré son enthousiasme de lectrice pour le superbe roman de Zeruya Shalev, "Ce qui reste de nos vies", un texte sur la difficulté d'aimer, de vivre, de vieillir. Elle a aussi évoqué "Fugue pour violon seul" de Tedi Papavrami, le récit autobiographique d'un musicien qui raconte sa fuite de l'Albanie en 1970 avec ses parents et leur exil à Paris. Mylène a choisi "L'amour et l'oubli" d'André Brink, un grand écrivain sud-africain qu'elle apprécie beaucoup. Et elle a mis en relation le très bon roman de Doris Lessing, "Victoria et les Staveney" avec le film sorti récemment, "Victoria". Une petite fille, née d'une liaison entre Victoria et le fils de famille, réapparait chez les Staveney qui la reçoivent à bras ouverts. Mais, Victoria en présentant sa fille à cette famille bourgeoise, va peut-être la perdre. Evelyne a présenté un ouvrage de Lola Sémonin, "La madeleine de Proust, une vie", ou la vie en Franche-Comté de 1925 à 1939 dans une langue, pleine de mots et d'expressions franc-comtoises. Sylvie a vraiment apprécié "La femme coquelicot" de Noëlle Chatelet et "Villa avec piscine" d'Hermann Koch, un thriller psychologique de grande qualité. Geneviève a mentionné la trilogie de Peter May, un écrivain écossais qui écrit de très bons "polars" : "Le braconnier du lac perdu", "L'île des chasseurs d'oiseaux", "L'homme de Lewis". Elle nous a lu une petite nouvelle pleine d'humour sur le "vieillir" des femmes de Paul Fournel, choisie dans l'anthologie "Les grosses rêveuses". Voilà pour les coups de cœur éclectiques  de l'atelier...