lundi 20 septembre 2010

La passerelle de Lorrie Moore

On a l'habitude de trouver de la "bonne littérature" aux éditions de l'Olivier. Ce nom d'éditeur m'attire car l'olivier est mon arbre préféré (j'en ai deux dans mon jardin de Savoie !). Je sais que les romans qui poussent chez cet éditeur sont en grande majorité des romans fort intéressants. J'ai terminé aujourd'hui celui de Lorrie Moore, "La passerelle" ou l'histoire d'une adolescente qui se cherche et apprend à grandir. Elle va devenir baby-sitter d'une petite fille métisse adoptée par un couple étrange qui cache un secret pesant. Le tableau de cette Amérique rurale laisse un goût bizarre de profond ennui et de malaise. Ce livre sort d'un tableau de Hopper ou d'un roman de Carson Mac Cullers.
Tassie, l'héroïne du roman, ressemble à des millions de jeunes filles en quête de l'amour, du bonheur, de la réussite sociale mais elle va vite se rendre compte que la vie n'est pas toujours conforme à ses rêves. Son jeune frère s'engage à l'armée et se fera tuer en Irak. Cette Amérique de l'après 11 septembre se révèle fragile et doutant de son avenir. J'aime retrouver dans la littérature américaine cette musique du désenchantement et de l'ironie.
Feuilletez donc le catalogue de cet éditeur : vous en serez enchanté...