mercredi 20 juillet 2016

"Le mystère des civilisations disparues"

La période estivale permet des lectures plurielles. J'ai sur ma table de chevet une dizaine de livres classés dans la case "Urgences", d'autres dans la case "Plus tard" et au milieu des ouvrages, s'infiltrent des revues. J'ai trouvé dans une maison de la presse, un hors-série disponible de juillet à septembre de l'hebdo "L'Express", "Le mystère des civilisations disparues". Comme je me passionne pour la Grèce antique, je m'intéresse aussi aux mondes anciens et la fréquentation assidue des musées européens a stimulé ma curiosité pour apprécier l'art de ces civilisations disparues. La revue propose des articles de qualité écrits par des spécialistes reconnus venant du monde universitaire. Cette enquête sur seize civilisations a le mérite de nous faire connaître des peuples dont je ne soupçonnais pas l'existence. J'ai retrouvé les Crétois, victimes du premier tsunami, les Etrusques, les premiers Italiens de la péninsule, l'Empire romain, les Mayas, les Vikings, etc. J'ai découvert les Sumériens, pionniers des chiffres et des lettres, les Nabatéens, les Nazcas et leurs figures immenses et mystérieuses sur leurs terres, les Anasazis, premiers bâtisseurs de gratte-ciel. Ces synthèses ouvrent l'appétit culturel et le lecteur-(trice), selon son intérêt,  peut rebondir vers d'autres sources d'information. Yves Michaud, philosophe, répond en amont à la question essentielle : comment nait et meurt une civilisation ? Le "barbare" (un mot que l'on entend beaucoup en ce moment...) est un guerrier sans cité et sans gouvernement, un prédateur qui envahit l'espace des autres celui des Egyptiens, des Grecs, des Romains. Je cite le philosophe : "Au sein d'une civilisation, on échappe à la violence, on connaît une forme de sécurité, on peut travailler, (...) on profite de la ville où peuvent s'épanouir la culture et les arts." Plus loin, il ajoute : "Toutes les cultures sont des formes d'accomplissement de l'humanité." D'autres articles tentent d'apporter des réponses scientifiques à la disparition des civilisations et les changements climatiques (et les guerres aussi)  semblent jouer un rôle prépondérant. J'ai appris aussi dans un texte final que nous allons, nous les Européens, disparaître vers... 2100 ! La revue propose de nombreuses illustrations et des cartes pour comprendre ces mystères qui nous dépassent malgré tout. Rien de mieux que cette revue éclectique et documentée pour comprendre que notre civilisation occidentale traverse des turbulences sérieuses et inquiétantes...