mercredi 11 novembre 2015

Escapade à Berlin, 5

J'ai donc feuilleté le livre d'Histoire de Berlin à travers les monuments, les églises dont l'impressionnante cathédrale, Berliner Dom et sa crypte glaçante où sont installées 95 sarcophages de la dynastie des Hohenzollern, les places à l'esprit baroque, l'université de Humboldt, etc. Je n'ai pas encore abordé la peinture et cette ville propose des lieux magnifiques. Dans l'Ile aux Musées, deux musées disposent de collections très importantes  : le Alte Nationalgalerie et le Bode. J'ai vu mes "premiers" peintres allemands que je ne connaissais guère sauf le célèbre romantique Gaspard David Friedrich dont les tableaux dégagent une nostalgie toute nordique. Mais, il ne fallait surtout pas que je contourne un des plus grands musées européens, je veux parler de la Gemaldegalerie, installée dans un bâtiment moderne avec ses 2 700 œuvres exposées. Et quand j'ai pénétré dans les 53 salles, toute la peinture européenne n'attendait que mon admiration et je ne citerai que mes coups de cœur : Cranach, Bosch, Breughel, Rembrandt, Vermeer et encore Bellini, Le Caravage, Guardi, Fra Angelico. Quel festival de beauté ! J'ai aussi découvert deux petits musées qui se font face devant le château de Charlottenburg : le Museum Berggruen et le Sammlung Scharf-Gestenberg. Le premier m'a offert une belle surprise avec 110 œuvres de Picasso (!!) et les sublimes statues de Giacometti que j'aime vraiment beaucoup. Le second proposait une exposition sur le surréalisme avec, en particulier,  des toiles de Magritte et de Ernst. J'ai vu peu d'art contemporain qui n'arrive, décidément pas, à me toucher, mais par curiosité, j'ai visité une ancienne gare transformée en musée et la nef qui recevait des voyageurs était devenue un espace monumental où j'ai déambulé dans un labyrinthe constitué de toiles collées les unes sur les autres et de hauteur différente pour former cette forme géométrique dans laquelle le visiteur s'introduit comme si on pénétrait le point central de l'acte de peindre car sans matériau, pas d'art en vue... J'ai aussi découvert dans un lieu excentré, le Martin-Gropuis-Bau, une œuvre extraordinaire d'Anselm Kiefer, une bibliothèque monumentale avec des livres, réalisée en feuilles de plomb et symbolisant peut-être le rôle majeur des livres, des réceptacles éternels de la mémoire humaine... Quand je découvre une nouvelle capitale, mes yeux dévorent tous les détails du quotidien, aussi bien les plats nationaux (les saucisses-frites au curry) comme les transports, les avenues, les kiosques, les Berlinois, les façons de s'habiller, les musées, les monuments, les scènes de rue... Tout m'intéresse, et pas seulement les lieux incontournables recommandés par les guides (très utile, le Routard !)... Je reprendrai mes pérégrinations au printemps prochain et je vais passer l'hiver à rêver de mes futures destinations !