mercredi 14 mai 2014

Atelier de lectures, 1

Nous étions un peu moins nombreuses ce mardi 13 mai, mois des ponts et des vacances courtes, mais la séance s'est révélée riche d'enseignements et d'informations pour les lectrices disponibles. Côté coups de cœur, Geneviève a démarré avec une relecture de John Steinbeck, le célèbre "Des souris et des hommes", adapté au cinéma et qui n'a rien perdu de sa force et de son humanité. Deux ouvriers journaliers rêvent d'une ferme dans une Amérique rurale des années 30 mais le rêve va tourner au cauchemar... Un grand, très grand classique à lire ou relire. Janelou a choisi un témoignage d'un père sur son fils schizophrène, "Le coupe-ongles" de Stéphane Alexandre aux éditions Les Arènes. Ce père n'a pas vu les signes de la maladie sur son fils, une maladie mentale qui fait peur et une fois son fils interné, il témoigne de l'univers psychiatrique et dénonce la situation d'exclusion des malades et de leurs familles. Une écriture au service d'une cause souvent incomprise, mise sous silence. Un document précieux pour tous ceux qui sont concernés (plus de 800 000 citoyens) par cette situation... Janelou a aussi proposé dans un autre registre, le roman d'André Brink, "Une saison blanche et sèche", publié en 1980. La vie de Ben Du Toit, professeur Afrikaner, bascule quand il se révolte contre le système de l'Apartheid après avoir compris que le fils du balayeur noir de l'école a été torturé par la police. Ce livre avait obtenu le Prix Médicis et l'écrivain a écrit un plaidoyer vibrant contre le racisme, l'intolérance et la ségrégation.  Un livre-témoignage, incontournable pour appréhender l'Afrique du Sud d'hier à aujourd'hui. Régine a évoqué "Pietra viva" de Leonor de Recondo. Michel Ange quitte Rome pour s'installer à Carrare pour choisir le matériau d'une tombe papale. Il va vivre au rythme de la carrière  et ce temps de solitude déclenche un retour dans son passé.  J'avais écrit un billet sur son deuxième roman, "rêves oubliés" très réussi, dans ce blog et son univers sensible servi par une écriture "délicate", possède un charme certain. A découvrir. Nicole a présenté "Notre-Dame du Nil" de l'écrivaine Scholastique Mukasonga (Prix Renaudot 2012). Rescapée du massacre des Tutsi, l'écrivaine offre un roman poignant où des adolescentes tentent de survivre. Nicole qui aime beaucoup les "policiers" a aussi proposé "Les harmoniques" de Marcus Malte, un plaisir de lecture à travers deux personnages, un pianiste jazzy et un chauffeur de taxi qui recherchent la cause de la mort de Vera, brûlée vive. Il est question des Balkans et d'une guerre oubliée. Ce roman a obtenu le prix Mystère en 2012. Mylène a récidivé en évoquant un roman de Philippe Vilain adapté au cinéma, "Pas son genre" que l'on peut encore voir au cinéma L'Astrée. On s'est donc fait la promesse de voir le film et de lire le livre pour avoir les deux points de vue, celui de l'écrivain et celui du cinéaste. Un sujet intéressant sur les différences sociales et culturelles comme dans le film de Nicole Garcia "Un beau dimanche".  Danièle a terminé la première partie de l'atelier en présentant "La grand-mère de Jade" de Frédérique Deghelt, paru au Livre de poche. C'est l'histoire d'une grand-mère que ses trois filles mettent dans une maison de retraite mais sa petite fille l'enlève et l'emmène chez elle. Elles vont partager un trésor commun : le goût de la lecture... Un roman familial un peu naïf selon Danièle mais fort sympathique. Demain, j'écrirai la suite...