vendredi 10 juin 2016

Fondation Pierre Gianadda à Martigny, 1

Jeudi dernier, j'ai vu une très belle exposition consacrée au peintre franco-chinois, Zao Wou-Ki. Je n'étais jamais allée à Martigny en Suisse et j'ai découvert cette institution culturelle avec beaucoup de plaisir. Plusieurs lieux dans le musée sont dédiés à des formes diverses de l'art : une exposition sur un ou plusieurs peintres, un musée gallo-romain au premier étage, un espace audiovisuel, une galerie de photographies, une collection de voitures anciennes sans oublier le parc, parsemé de sculptures modernes. On peut séjourner quelques heures et passer ainsi de très bons moments. Léonard Gianadda, le mécène de la Fondation Pierre Gianadda, a ouvert cette institution en l'honneur de son frère, Pierre, décédé dans un accident d'avion à l'âge de 38 ans. Photographe-reporter, ingénieur à Martigny, il découvre un temple gallo-romain sur un terrain constructible. Il décide d'installer sur ce lieu, cette Fondation qui a organisé plus de cent cinquante expositions depuis quarante ans. J'ai donc profité de cette journée d'un éclectisme rare et riche. Dès que l'on pénètre dans l'enceinte du musée, le grand patio nous accueille et nos yeux aperçoivent tout de suite les immenses triptyques de Zao Wou-Ki. Dès que l'on commence la visite, les toiles du peintre nous enrobent, nous saisissent l'esprit et les sens et pour moi qui aime l'océan et les paysages, je me suis plongée avec allégresse dans le bleu profond océanique, le rouge des couchers de soleil, le vert des collines, le gris des ciels d'hiver. J'ai aussi remarqué les natures mortes réinterprétées à sa façon. Quel immense artiste ! Né à Pékin en 1920, il dessine et peint à l'âge de dix ans. Il fréquente une école des Beaux-Arts en Chine et en 1948, il  quitte son pays pour la France. Il est reconnu très vite par la confrérie des artistes parisiens et voyage beaucoup. En 1970, il est professeur de peinture murale à l'Ecole nationale des Arts décoratifs. En 2011, il s'installe en Suisse et meurt deux ans après de la maladie d'Alzheimer.  Zao Wou-Ki est un poète des couleurs, des formes et des impressions... Chaque observateur de son art se balade dans ses toiles avec une liberté totale et une euphorie intérieure. Après la cinquantaine de toiles souvent de grand format, j'ai vu les vitrines contenant les trouvailles archéologiques de Martigny : poteries, bijoux, statuettes votives, grands bronzes, monnaies, stèles, fibules, offrandes, etc. Comme j'aime la période antique, j'étais aux anges... Demain, suite de mes découvertes à Martigny.