lundi 9 avril 2012

Retour de Venise

Je n'ai pas écrit une ligne la semaine dernière pour cause de voyage à... Venise. J'ai rêvé de cette ville depuis de nombreuses années et j'ai décidé de la visiter juste un an après ma retraite. J'ai préparé ce séjour avec beaucoup de soins en feuilletant quelques guides de voyage et des ouvrages historiques sur cette cité mythique. Nous avons logé (mon amie, ma soeur et moi) en plein centre de Venise du côté de San Angelo, dans un hôtel adorable, style années 50, d'une simplicité exquise. Je contemplais un canal de Venise de ma chambre. Les guides que je conseille pour préparer cette plongée dans ce monde de l'art sont réputés : la collection "Top 10", le "Routard", le "Cartoville". En fait, il vaut mieux en lire plusieurs pour rassembler les meilleures infos sur les musées, les palais, les églises, les quartiers, les endroits peu fréquentés par la masse des touristes (dont je fais partie !). Je craignais le bain de foule mais elle se concentre autour de San Marco et du Rialto : des milliers de Japonais, Chinois, Européens dont de très nombreux Français... Le territoire de Venise n'est donc pas envahi dans sa totalité et en début d'avril, les musées sont accessibles sans faire une heure d'attente (à part la Basilique), les églises sont désertes, les nombreuses places si belles sont vides... j'ai donc réussi mon séjour en vivant des instants de grâce et de paix dans la ville la plus visitée au monde avec ses vingt millions de touristes par an mais qui ne restent qu'un à deux jours alors que Venise mérite des semaines de découverte. Marcel Proust dans "Le temps retrouvé" m'avait insufflé ce rêve de Venise et je me baignais dans cette atmosphère qui respire la peinture, la sculpture, l'architecture, la musique, la littérature. Il faut passer aux actes après la lecture et ce voyage a confirmé ma fascination pour cette ville si particulière. Pour les amoureux de Venise, je recommande particulièrement "L'ABCdaire de Venise" et "Venise est un poisson" de Tiziano Scarpa. Le soir, j'ai démarré le premier livre de Donna Leone, "Mort à la Fenice" avec le très populaire commissaire Brunetti. Cela m'amusait de lire les descriptions de Venise en reconnaissant mes balades au coeur de la cité vénitienne. Je vais constituer un abécédaire sur Venise pour garder lontemps en moi ce souvenir de voyage dans un environnement d'une beauté qui rend euphorique et heureux. Je n'oublierai jamais la présence constante de la mer, des canaux, des ruelles, des places, sans la pollution sonore et olfactive des voitures. je n'oublierai jamais les nombreux bateaux à moteur, les gondoles et les vaporettos, les mouettes et les pigeons, la clarté grise de la lumière et le ciel changeant du matin au soir : un Guardi et un Canaletto en permanence...