jeudi 28 septembre 2017

Retour de Grèce, Impressions

Je suis revenue d'Athènes, hier en fin d'après-midi après avoir arpenté quelques sites archéologiques, Egine et Athènes en dix jours. Je réserverai de nombreux billets à ce voyage que j'avais préparé depuis quelques mois. La Grèce antique m'habite et je n'oublie pas non plus le peuple grec d'aujourd'hui d'une dignité incomparable face à la crise économique qu'ils subissent. Je livre mes premières impressions dans ce premier billet avant de relater les étapes de mon "Odyssée" sous un soleil d'une intensité chatoyante. J'ai rencontré des hommes et des femmes toujours charmants, souriants et d'une politesse rare. Dans les bus, dans le métro, dans les hôtels, je n'ai ressenti aucune animosité envers les touristes (ils aiment souvent la France...). L'accueil chaleureux dans les restaurants participe au charme du pays. Dès que je cherchais une rue ou un musée, les passants essayaient de me guider. Il m'est arrivée de me perdre sur une route inconnue et quand je me suis arrêtée (en compagnie de deux amies) dans un camping pour demander où se trouvait mon hôtel, le propriétaire nous a précédées en voiture pour nous guider. Je ne sais pas si cette gentillesse existe encore dans notre pays... Les médias nous inquiètent souvent sur la crise politique et sociale en Grèce, sur la présence des migrants illégaux. Je n'ai peut-être pas fréquenté les quartiers où se déroulent certains évènements mais je n'ai ressenti aucun sentiment d'insécurité malgré quelques demandes d'argent de quelques marginaux dans les rues. L'ambiance "bon enfant" règne dans les coins reculés du pays comme dans la capitale. Peut-être que le soleil, le ciel bleu et la mer influencent bienheureusement le caractère du peuple grec. J'ai retrouvé l'idéal du "kallos kai agathos" de la civilisation grecque. La bonté et la beauté fusionnaient harmonieusement pour former un socle éducatif solide dans la société civile... Des traces civilisationnelles demeurent dans cet état d'esprit "bienveillant" des quelques citoyens grecs que j'ai croisés. Il ne faut pas oublier qu'ils ont inventé la démocratie, la philosophie, le théâtre, l'épopée homérique, l'art sans oublier l'écriture alphabétique en ajoutant les voyelles aux consommes. Ce pays aux problèmes divers résiste pourtant à la déprime endémique et à la grogne sociale que l'on constate souvent en France. J'ai l'impression de revivre les années 60 en Grèce comme au Portugal : beaucoup de petits métiers persistent comme les employés des stations services qui se précipitent pour nous servir, un régal pour les femmes... Un pays attachant, émouvant et lumineux...