jeudi 3 octobre 2019

Athènes, 5

Le samedi, j'ai réservé la matinée au rugby… Comme mes racines basco-béarnaises ressortent de temps en temps dans ma personnalité, j'ai voulu faire plaisir à ma fratrie, fan de ce sport si sympathique. Mon père, international de rugby, s'était illustré brillamment dans le jeu à 13 dans les années 50 à Carcassonne. J'ai donc baigné depuis mon enfance dans cette culture sportive si chaleureuse. C'était dommage de regarder le match sur une tablette… Alors, nous avons appris sur Internet que l'Institut français d'Athènes organisait la retransmission du match sur grand écran. Nous voilà donc à l'Institut, accueillis avec enthousiasme par Florence, une des responsables du lieu. Grecs et Français, nous avons vibré tout au long du match contre les Argentins. Cet intermède rugbystique s'est terminé avec des photos et des échanges d'adresse. J'ai revu ensuite la relève de la garde avec les  evzones, habillés dans la tradition avec leurs souliers à pompons devant le Parlement. La crise grecque a fait connaître la place Syntagma, cœur vibrant de la capitale, lieu de toutes les manifestations. J'ai consacré mon après-midi pour revoir deux musées près de la place dans le quartier de Kolonaki. Le musée Benaki présente des objets de la Grèce antique et des icones byzantines. On connaît mal la Grèce du XIXe et quelques salles racontent cette histoire où le pays s'est enfin débarrassé de la tutelle ottomane après quatre siècles de soumission. J'ai ensuite retrouvé avec plaisir le musée des Arts cycladiques, un de mes préférés à Athènes. J'ai eu la chance de voir une très belle exposition sur Picasso et l'Antiquité. Le peintre espagnol se ressourçait au sein des sculptures grecques et des statuettes votives en terre cuite. La mythologie l'intéressait tout particulièrement. J'ai traversé le quartier Monastiraki, toujours aussi cosmopolite, pour atteindre le site du Kéramikos.  J'ai terminé cette belle journée ensoleillé dans l'ancien cimetière antique qui a conservé un grand nombre de stèles dont les originaux sont conservés dans le musée attenant. Cet espace arboré comporte des allées plantées d'oliviers et de murets en ruine. Une atmosphère mélancolique et sereine règne dans ce lieu des souvenirs. Le musée présente un kouros magnifique, un sphynx, les stèles funéraires et des vases grecs trouvés sur place. Ce site archéologique est très peu fréquenté des touristes et c'est une ballade douce et agréable dans une belle lumière de fin de journée.