lundi 27 mai 2019

Atelier Lectures, 3

La deuxième partie de l'atelier concernait une sélection de titres dans la collection Points. J'avais choisi des essais et des romans en m'appuyant sur mes propres lectures au fil des années. La collection Points est née au sein des éditions du Seuil, maison spécialisée dans les sciences humaines sans négliger les littératures de tous les pays. J'ai demandé à mes amies lectrices de m'envoyer un résumé très court de leur livre choisi. Je commence par Pascale qui a apprécié le récit autobiographique de Vanessa Schneider, "La mère de ma mère". L'écrivaine évoque l'histoire de sa grand-mère qu'elle n'a pas connue. Comme l'écrit Pascale, "Vanessa Schneider nous raconte le sort de ces femmes, obligées de mettre au monde des enfants mais qui n'en veulent pas. Cette femme extraordinaire venue d'Haïti fut un bourreau pour sa propre fille. Elle a toujours fait ce qu'elle voulait, malgré les ravages créés, le prix de sa liberté". L'écrivaine découvre à travers cette grand-mère haïtienne énigmatique, son identité métissée. Agnès a bien aimé le roman policier de Dror Mishani, "Une disparition inquiétante". Pourtant, elle avait envie de secouer le commissaire, personnage principale de l'histoire. Un jeune homme disparait : "Chez nous, si quelqu'un est assassiné, c'est en général le fait du voisin, de l'oncle ou du grand-père, pas besoin d'une enquête compliquée pour découvrir le coupable". Cet auteur israélien peu connu a pourtant un très grand talent et il n'utilise ni le sang versé, ni les crimes sordides pour retenir l'attention de ses lecteurs(trices). Odile a bien apprécié "La musique d'une vie" d'Andreï Makine. Guidé par une musique intérieure, Alexeï Berg se remémore ses souvenirs mais surtout, il nous révèle la force indomptable de l'esprit russe face à un destin marqué par l'Histoire et la brutalité du stalinisme. Ce beau roman ressemble à un conte russe plein de charme et de nostalgie. Danièle a bien aimé "Comment j'ai appris à lire" d'Agnès Desarthe. L'univers familial multilingue (Français, arabe, yiddish, russe) de l'écrivaine n'est pas étranger à ce qu'elle est devenue. Choyée par sa famille, elle se sent exclue à l'école alors qu'elle est une très bonne élève. Ce mélange d'atouts et de difficultés l'a influencée dans son métier de traductrice et d'écrivaine. Cet ouvrage démontre qu'aimer lire n'est pas automatique même si on nait dans un milieu intellectuel. Il faut cheminer parfois un certain temps pour découvrir le bonheur inouï de la lecture… La suite, demain.