mercredi 11 décembre 2013

Atelier de lecture, 1

Je tiens à remercier vivement et chaleureusement mes dix "camarades" en lecture qui ont assisté à la séance du mardi 10 décembre. Le compte rendu démarre toujours par les coups de cœur et demain, je parlerai des lectures tirées au sort concernant les prix littéraires de ces dix dernières années. Régine nous a dévoilé, avec son enthousiasme habituel, un écrivain juif américain, Chaïm Potok, et son roman "Le don d' Asher Lev", édité dans la collection 10/18. Il faudrait peut-être lire son premier volume, "Je m'appelle Asher Lev", avant celui-ci. Ecrit à la première personne, Chaïm Potok retrace l'itinéraire d'un jeune homme, Asher Lev, doué sur le plan artistique. Il veut traduire dans son art, les images de la Crucifixion alors que la religion de ses parents, issus de la communauté juive assidique de Brooklyn, lui interdit ce blasphème. Il quitte les siens et s'exile à Paris. Il vit sa vie d'artiste et fonde une famille. A la mort d'un oncle, il retourne à Brooklyn et entame un bras de fer avec sa famille. Régine a trouvé ce roman passionnant sur l'ambivalence du personnage : choisir sa foi ou son art ? Un écrivain à découvrir... Mylène a mentionné l'ouvrage de Jeanne Benameur, "Comme on respire", écrit à l'occasion de la journée du livre et de la rose en 2004. Elle a cité cette fort belle phrase : "Je ne cesserai pas de lire et d'écrire, c'est ma façon d'aimer". Elle a aussi aimé un des derniers livres de Doris Lessing, "Alfred et Emily", biographie inventée de ses parents dans une première partie et des explications réelles en seconde partie. Dany nous a conseillé une écrivaine islandaise, Kristin Marja Baldursdottir, avec une suite en deux volumes, "Karitas" et "Chaos sur la toile" aux éditions Gaïa. Karistas se sent une âme d'artiste et rêve d'une autre vie. Cette fresque se déroule au début du XXème et rend hommage à l'émancipation des femmes.  Evelyne a apprécié un livre d'un écrivain... islandais, Gudbergur Bergsson, édité chez Métailié, sombre et amer mais lucide et beau comme le dernier chant du cygne, un vieil homme solitaire relate sa vie, scandée par le bruit de sa bouilloire et confie ses regrets. Evelyne a montré un beau livre d'art comme idée de cadeau, "Le voyage d'un peintre chinois dans les Alpes" aux éditions Ouest-France. Janine, qui aime beaucoup la poésie, a sorti de son sac "Les cents poèmes du bonheur", anthologie illustrée et agréable à offrir. Véronique a aimé de Blandine Le Callet, "La pièce montée". Danièle a évoqué avec émotion le roman de 500 pages de Philippe Forest, "Le siècle des nuages", paru chez Gallimard. Ce livre l'a concernée personnellement car son propre père a connu le père du narrateur comme navigant à Air France et elle était émue aux larmes en lisant les cent dernières pages. Elle nous a conseillé de patienter pendant les 400 premières pour éprouver ce grand coup de cœur... Je me promets de lire ce "Siècle des nuages", si prometteur. Elle a aussi présenté un livre magnifique de photographies de Sebastiao Salgado, "Genesis", un hymne à la vie sur notre belle et fragile planète. Geneviève a mis à l'honneur un écrivain quasi oublié, Henri Barbusse, en résumant "Le feu", prix Goncourt en 1916, un livre sur les horreurs de la guerre de 14-18, avec un style reprenant le parler populaire des soldats, un message de paix, pour Henri Barbusse, compagnon de route de Romain Rolland. Elle a lu un classique "La Religieuse" de Diderot, roman passionnant à ses yeux. Régine a terminé cette première partie de l'atelier en mentionnant brièvement le merveilleux J.-B. Pontalis, "En marge des nuits" et Jean Sullivan, "Abécédaire", écrivain aussi à découvrir. Rendez-vous demain pour la suite...