jeudi 14 mars 2013

Atelier d'écriture poétique (suite)

Le deuxième poème devait être inspiré par un tableau de Magritte, "L'empire des lumières" à la manière de Guillevic :
"Dessinez un arbre inconnu de vingt mètres de haut
posez une maison en arrière-plan
avec deux fenêtres ouvertes et éclairées à l'étage
et deux autres en rez-de-chaussée aux volets clos
Peignez un ciel bleu et des nuages blancs cotonneux
Disposez devant la maison un vieux réverbère
qui se reflète dans la rivière
En bas, il fait nuit,
En haut, il fait jour,
Enfin, le jour et la nuit
lumière naturelle
lumière artificielle
la réconciliation,
Magritte est heureux."

Dernier poème que j'ai écrit avec l'intégration de trois vers (en italiques) de Guillevic sur un arbre :
"Et si ce n'était que pure imagination ?
L'olivier m'attend sur la colline, adossé au ciel
qui pétille de chaleur
il vit depuis mille ans,
il vient d'Alicante et
ne donnant plus d'olives,
on l'a transplanté à côté du
Pont du Gard
Pourquoi renoncer à ce que j'étais ?
Il souffre de l'exil, mais
le Pont est devenu son compagnon,
deux fois son âge,
les siècles me narguent
Ensemble, nous rêvons
d'éternité."