jeudi 28 mai 2015

"Fugue d'hiver"

Je viens de terminer "Fugue d'hiver" de l'écrivain norvégien, Ketil Bjornstad, publié chez Lattès en 2014. Mais pour lire ce roman, il vaut mieux commencer par  "La Société des Jeunes Pianistes", puis continuer avec "L'appel de la rivière" car le personnage central s'appelle Aksel Vinding, que l'on suit dans les trois textes. Si on aime les grandes sagas romanesques, venues de la Scandinavie, et si, en plus, on voue une passion pour la musique classique, alors cette suite en trois volumes intéressera cette catégorie de lecteurs.  Dans le premier tome, le jeune homme appartient à un groupe d'adolescents, futurs pianistes professionnels. Ils vivent à Oslo en 1960. Un seul obtiendra le Graal en remportant le concours très sélectif du "Jeune Maestro". Dans le deuxième volume, le jeune pianiste est désespéré car il a perdu son grand amour, Anja Skoog. Il doute de lui même et cette crise existentielle prend fin quand il tombe amoureux de la mère d'Anja, Marianne... Dans le troisième volume,  Aksel Vinding se retrouve seul car Marianne s'est suicidée. Il se sent coupable et remet sa carrière en question. Il sombre dans l'alcool, n'arrive plus à exercer son métier de pianiste. Il saisit une chance de rebondir en s'exilant dans la Norvège du Nord. La rencontre avec la sœur de Marianne va provoquer un séisme dans sa vie. Son destin est lié à cette famille tragique. Anja, Marianne, Sigrun représentent-elles en fait le même idéal féminin ? Va-t-il enfin trouver l'amour, son inspiration musicale, son talent artistique ? Ce personnage très torturé et complexe n'attire pas d'emblée la sympathie, mais l'auteur n'a pas voulu écrire un conte de fées magique, une opérette ridicule, une comédie musicale insipide. Il nous raconte le destin tourmenté d'un jeune homme indécis, cynique et égocentrique... Mais il se rachète grâce à sa passion romantique pour Rachmaninov, Chopin, Brahms et le piano... Une bonne saga pour l'été avec le côté rafraîchissant du Nord de la Norvège.