mardi 17 mai 2016

Retour de Vienne, 2

J'aime remarquer les petits détails de la vie quotidienne quand je voyage. La vie à l'hôtel nous apprend déjà les coutumes du petit-déjeuner où le salé est à l'honneur... J'ai acquis un billet hebdomadaire pour emprunter tramway, métro, bus et j'ai démarré ma journée avec le "must" de Vienne à mes yeux, le Kunsthistoriches Museum, le musée de l'histoire de l'art, "témoin du mécénat averti des Habsbourg" regroupant les collections d'art de l'empire austro-hongrois en 1891. Dès que l'on pénètre dans le hall d'entrée, l'architecture intérieure impressionne le visiteur. Je voulais surtout admirer la collection des antiquités grecques et la galerie de la peinture européenne. Je ne savais plus où poser mes yeux quand j'ai découvert les vases de Tanagra, les statuettes votives, les portraits du Fayum, les objets de la vie quotidienne, les sculptures en marbre, les statues hiératiques, les bas reliefs, etc. Ces richesses provenaient des collections privées des Habsbourg et ont été regroupées dans cet espace monumental. J'ai aussi vu des Cranach, Vermeer, Le Caravage, et une dizaine de Brueghel l'Ancien dont la célébrissime "Tour de Babel". Pour "digérer" un tel festival de beauté autour de soi, je me suis offert une pause "pâtisserie" vers midi dans un salon magnifique, installé au cœur du musée. Après cette visite incontournable, je me suis promenée dans un quartier charmant, le Spittelberg, où des étudiants dessinaient dans la rue dans un calme parfait. Je me suis dirigée vers le Mumok, un musée d'art contemporain pour contrebalancer l'art ancien. J'ai constaté que je basculais dans le XXIe siècle. Quelques toiles du peintre viennois, Egon Schiele, étaient présentées dans une salle mais je reviendrai sur ce peintre plus tard. Pour terminer ma deuxième soirée, j'ai assisté à un concert de lieder de Rubinstein, Schumann et Schubert, interprétés par le baryton Jéremy Appl, accompagné au piano. La musique classique est vraiment appréciée à Vienne car au Konzerthaus, je me suis mêlée aux Viennois et je n'ai entendu aucune langue étrangère... Les fantômes de mes compositeurs préférés se promenaient dans les couloirs et se sont assis à mes côtés pour écouter ce chanteur lyrique à la voix chaude et profonde... Et comme le veut la coutume du pays, j'ai fini ma soirée dans un café viennois, le Bellaria, où j'ai choisi une soupe avec une boulette de foie (pas terrible, j'avoue) et un dessert typique recommandé par le serveur, le Kaiserschmarren, une crêpe épaisse coupée en morceaux et accompagnée d'une compote de prunes...