vendredi 25 mars 2011

Un best-seller scandinave

En général, j'évite d'employer des mots anglais car j'estime que notre belle langue française est assez riche pour parler des choses et des êtres. Best-seller, ouvrage en tête de liste des ventes en librairie, succès auprès du grand public, exemplaire réservé en bibliothèque par de multiples lecteurs, objet convoité sur les sites internet de "marchandage" : un livre que je n'ai pas l'habitude de lire. Si j'observe la liste du Nouvel Observateur, je remarque les cinq premiers titres, les livres-stars du Virgin Megastore : "Dôme" de Stephen King, "Faute de preuves" de Coben, "Le Caveau de famille" de Katarina Mazetti, encore "le Dôme", tome 2, et le cinquième, "L'enfant allemand" de Camilla Läckberg. Sur les cinq premiers de la liste, quatre ouvrages sont des romans policiers...
J'ai lu le Camilla Lackberg, ce policier s'inscrit dans la vague "scandinave" de la collection Actes noirs d'Actes Sud. Les lecteurs éprouvent le besoin de "prendre l'air" en ces temps un peu sombres de l'actualité. Alors, je m'octroie aussi des moments de pure distraction, de délassement intellectuel. L'intrigue est assez simple, ce n'est pas glauque, ce n'est pas malsain, le sang ne dégouline pas comme dans certains policiers. Les personnages ressemblent un peu à tout le monde, vivent comme tout le monde, se posent des questions comme tout le monde, etc. Et on en vient au culte du secret, un secret ancien de 60 ans d'âge, pendant la Seconde Guerre Mondiale, et des meurtres à répétition. Un style vif et efficace, une atmosphère conviviale, des histoires de couples recomposées, des secrets de famille, des policiers sympas et brouillons : ces ingrédients composent un roman policier honnête qui se lit avec plaisir. La collection Actes noirs fait partie du panorama littéraire, genre polar. On y trouve le label de qualité de cette maison d'édition que j'apprécie toujours autant.