mardi 19 avril 2011

Simone de Beauvoir

En lisant le journal "Le Monde", je relève l'anniversaire de la disparition de Simone de Beauvoir en 1986, il y a donc vingt-cinq ans. L'article en question est un interview de Geneviève Fraisse qui nous parle de l'oeuvre philosophique de Simone de Beauvoir. Philosophe elle-même, directrice de recherches au CNRS, Geneviève Fraisse démontre l'influence capitale de Simone de Beauvoir sur la question des femmes et du féminisme. Quand Josyane Savigneau lui pose la question : "Pensez-vous que nous soyons dans une période de régression, non seulement du féminisme, mais de la situation des femmes dans les pays occidentaux ?" la réponse est claire, nette et sans bavures : Geneviève Fraisse répond : "Oui". Sans commentaires. Vingt-cinq ans après la mort de Simone de Beauvoir, une femme-phare pour toutes les féministes historiques, la réponse de Geneviève Fraisse fuse comme une vérité cinglante et glaçante. Il faudrait "convaincre" tous les partis politiques pour que cette question des droits des femmes fasse partie de notre identité laïque, citoyenne et républicaine. Le féminisme est une vague de fond qui devrait pénétrer la société dans son ensemble.
Simone de Beauvoir nous manque et nous manquera toujours mais ses idées demeurent et je me félicite que des intellectuelles de l'université, des chercheuses, des pionnières poursuivent son oeuvre et deviennent des "passeuses", des "éclaireuses" qui honorent et perpétuent l'héritage si précieux, si unique de cette grande dame du féminisme universel.