mardi 8 décembre 2015

Homère, 1

Pendant six semaines, j'ai assisté à un cours de mon professeur de littérature (et de philosophie, aussi) sur Homère, proposé par l'USTL (Université savoisienne du temps libre) à  Chambéry. Evidemment, douze heures pour aborder le premier écrivain de la planète, c'est quand même trop peu... Il aurait fallu que l'on analyse Homère tout un semestre au minimum. Mais, ce format de cours nous a tout de même plongés dans l'Iliade et l'Odyssée,  deux œuvres écrites 2800 ans avant J.C. ! J'ai même été étonnée de me retrouver avec une cinquantaine "d'élèves sexagénaires et plus" pour écouter les explications de notre professeur, grand amateur éclairé du grec ancien et de sa littérature. Tout le monde connaît l'épopée de l'Iliade avec le valeureux Achille, sommé de récupérer la belle Hélène, enlevée de son plein gré par le beau Paris de Troie. Cette saga antique sur la guerre entre les Achéens et les Troyens n'a pas pris une ride et ce texte d'une portée universelle garde toute sa dimension historique quand on sait que des archéologues recherchent toujours des traces de Troie dans la Turquie d'aujourd'hui. Ulysse, le héros aux "mille tours" trouvera une astuce pour vaincre la cité aux remparts imprenables : le cheval de Troie. Cette tricherie audacieuse et astucieuse a permis la fin de la guerre et le retour à la paix. Mais que de batailles, de dialogues, d'interventions divines, de duels dont celui mythique d'Achille et d'Hector ! Une épopée sublime et magnifique que l'on a oubliée de lire sauf si on se donne l'opportunité de suivre un cours pédagogique sur Homère. L'Iliade nous renseigne sur la vie quotidienne des héros et des dieux, sur la forme littéraire en chants scandés par des aèdes. Lire Homère, c'est retrouver le soleil de ce pays magique, de goûter le sel de la mer, la cuisine à  l'huile d'olive, de rêver sous un ciel d'un bleu antique... Ces exploits ont été recueillis par ce mystérieux et insaisissable Homère.  Comme j'apprends le grec ancien depuis deux ans, je suis d'autant plus motivée pour relire Homère, le savourer voire essayer de traduire quelques passages avec mon professeur de grec ancien que je ne remercierai jamais assez de m'offrir deux heures par semaine, les fondamentaux de la langue grecque, une invention d'inspiration divine, j'en suis persuadée... Merci à Zeus !