mardi 15 juin 2010

François Maspéro, un honnête homme

Je feuillette de temps en temps ma collection de la revue Le Magazine littéraire et hier, j'ai lu un interview de François Maspéro, dans une revue consacrée à Stefan Zweig (je reviendrai sur cet écrivain singulier). Maspéro, les éditions Maspéro que j'ai beaucoup vendues quand j'étais libraire dans les années 76-81 (les lecteurs acheteurs venaient même d'Espagne !!!). Et quand François Maspéro a quitté son métier d'éditeur, il a commencé à devenir écrivain et traducteur.
Je vous livre l'article de Wikipédia que j'ai résumé :
"L'adolescence de François Maspero est marquée par l'engagement de sa famille dans la Résistance. Son père, Henri Maspero, sinologue et professeur au Collège de France, est arrêté en 1944 et meurt au camp de concentration de Buchenwald. Son frère est tué au combat en 1944. Sa mère, auteur d'études sur la Révolution française, est déportée. Il crée, en 1959, en pleine guerre d'Algérie, les Éditions Maspero, engagées à gauche. Maspero se consacre à l'édition jusqu'au début des années 1980. À cinquante ans, il quitte ses éditions qui prennent le nom de La Découverte.À partir de 1984, François Maspero se consacre à l'écriture et publie Le Sourire du chat, roman autobiographique. Le suivant, Le Figuier, couvre la période 1960-1967, évoquant l'ambiance de la guerre d'Algérie et l'engagement dans les mouvements de libération d'Amérique latine. En 1989, il fait avec la photographe Anaïk Frantz un « voyage au long cours » sur la ligne B du RER parisien, Les Passagers du Roissy-Express. En 1995, Balkans-transit, en compagnie du photographe Klavdij Sluban, résume cinq ans de voyages entre la Mer Adriatique et la Mer Noire.
Dans le même temps, il traduit plusieurs auteurs en langue française, notamment John Reed, Alvaro Mutis, Jesus Diaz, Joseph Conrad ou Arturo Pérez-Reverte."
François Maspéro fait partie de ma galaxie d'écrivains que je suis à la "trace". Cet écrivain-traducteur très discret n'ennuie jamais son lecteur, bien au contraire, on aurait envie de le rencontrer dans la vie, partager un bon repas et parler des heures entières avec lui. Cette relation ressemble à une amitié ininterrompue depuis 1980. Je conseille à ceux qui ne l'ont pas lu les deux derniers ouvrages :
* L'Ombre d'une photographe, Gerda Taro, 2006.
* Des saisons au bord de la mer, roman, Seuil, 2009.