vendredi 13 juillet 2018

Petite escapade bisontine

Je viens de passer quatre jours à Besançon pour des raisons familiales et j'apprécie beaucoup cette ville franc-comtoise où je me rends régulièrement. Je me suis baladée en toute tranquillité car cette grande métropole urbaine (175 000 habitants)  cultive le calme et maîtrise le bruit infernal des voitures, des motos et autres machines tonitruantes. Un tramway dessert tous les quartiers périphériques et traverse le centre ville avec discrétion et élégance. Chaque tramway porte des portraits d'hommes et de femmes célèbres de la cité : Victor Hugo,  Louis Pasteur, Louis Pergaud, Gustave Courbet, Colette, les Frères Lumière, et bien d'autres. Ces hommages évoquent l'histoire riche de la ville et incitent à la curiosité intellectuelle. J'ai découvert Jenny d'Héricourt, née à Besançon, écrivaine féministe active en 1848, et qui a fondé la Société pour l'émancipation des femmes à cette époque. Lors de ma visite, j'ai revu la Médiathèque Pierre Bayle, installée dans une ancienne caserne. J'ai interrogé une employée qui m'a avoué que le sol de pavés gris n'était pas très chaleureux ni pour les lecteurs, ni pour les livres… J'ai ensuite déambulé dans les rues animées et j'ai visité la cour du Palais Granvelle, érigé en 1534. Ce palais Renaissance abrite le musée du Temps ! Comment peut-on proposer ce type de musée ? Besançon possède un passé lié à l'horlogerie avec la célèbre et emblématique entreprise Lip. En fait, ce musée scientifique expose les instruments pour mesurer ce temps qui passe, ou lentement ou trop vite, selon les occupations pratiquées. Le Musée des Beaux-Arts et de l'Archéologie en rénovation ouvrira ses portes à la fin de l'année. Je le visiterai dès que possible lors de mon prochain séjour. Je suis rentrée dans deux églises dans mon parcours, austères et imposantes et j'ai terminé ma balade à la librairie "Les Sandales d'Empédocle", une institution culturelle incontournable à Besançon. J'ai même acheté la très belle revue de François Busnel, "America". La ville bisontine offre aussi de belles promenades dans ses espaces verts dont celui du Parc Micaud, longé par le Doubs, une rivière enchanteresse. La vue du Doubs et du parc Micaud quand on se trouve sur le pont de la République représente la quintessence de la cité bisontine. Les architectes des villes d'aujourd'hui devraient faire des stages à Besançon car la ville conjugue les conforts citadins avec les charmes de la nature, une nature omniprésente et revigorante. Le bleu des trams, le vert des parcs, le gris bleu des façades en pierre, le beige des remparts de Vauban, l'harmonie des couleurs enrobe mon âme de promeneuse…