lundi 24 décembre 2012

"La vérité sur l'Affaire Harry Quebert"

Ce roman d'un jeune écrivain suisse, Joël Dicker, a été primé doublement. Il a reçu le prix du roman de l'Académie française et le prix Goncourt des Lycéens. Publié aux Editions de Fallois et l'Age d'homme, ce best-seller nous embarque dans un thriller réussi tout au long de ses 663 pages. Je le conseille comme un bon roman très distrayant, de bonne facture classique malgré un style un peu trop conventionnel. L'histoire se déroule aux Etats Unis, dans une petite ville du New Hampshire en 2008. Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est en panne d'écriture. Son éditeur le talonne pour un nouveau manuscrit. En fait, il va commencer à raconter la vie d'Harry Quebert, son professeur de littérature et son mentor à l'université. Harry Quebert est incarcéré car la police a retrouvé le corps d'une jeune fille de 15 ans, Nola Kellergan, dans le jardin de la maison où il vit. Nola avait disparu en 1975. Qui a tué cette jeune fille ? Harry Quebert est donc le premier témoin à charge car il a vécu un histoire d'amour fusionnelle avec Nola. Cet amour entre l'écrivain, âgé de 35 ans à l'époque et Nola, âgée de 15 ans, ne peut pas se réaliser à cause de la différence d'âge. Marcus Goldman décrit cette relation interdite et développe dans son roman une réflexion sur la création littéraire. Il va aussi démêler des histoires anciennes de jalousie, d'amour, d'amitié autour de personnages qui gravitaient dans l'entourage de Nola. Joël Dicker manie l'art du rebondissement, des faux-semblants et des mensonges. Il mène son lecteur(trice) sur de mauvaises pistes, le persuade même que l'amoureux Harry aurait pu tuer la jeune Nola. Je ne veux pas en dire plus sur ce bon roman très remarqué de la rentrée. Il a été aussi choisi par la revue Lire comme le meilleur roman français de l'année... Une lecture distrayante, bien construite, à la fois romanesque et policière. Et quand les personnages principaux sont des écrivains en panne d'inspiration, l'humour n'est pas loin...