mercredi 24 mai 2017

Mardi des livres, 1

Mardi après-midi, nous étions presque toutes présentes à ce mardi des livres (et non plus le jeudi...). J'ai informé "mes" lectrices amies que je poursuivrai ce rendez-vous "littéraire" un mardi par mois à partir du mois d'octobre. Nous allons aussi nous retrouver le vendredi 23 juin pour terminer la saison. Pour la dernière séance de l'année, nous devons lire deux romans : celui de Michel Houllebecq, "Soumission" et celui de Philip Roth, "Némésis". Ces deux oeuvres susciteront certainement des commentaires contradictoires qui vont nourrir notre future rencontre. Pour le mois d'octobre, j'ai proposé une sélection d'ouvrages philosophiques de la collection "Folio Sagesses" et l'œuvre indispensable de Milan Kundera. Les lectrices amies disposent de trois mois pour découvrir ces livres que je considère comme des "gentils devoirs de vacances", souvenirs émouvants qui nous rajeunissent à merveille. Dans mes projets, j'avais préparé un programme encore plus solide pour l'été en choisissant dix romans classiques du XIXe et à ma grande satisfaction, elles m'ont demandé de leur envoyer la bibliographie toute prête. Nous aurons ensuite toute l'année pour évoquer ces dix romans emblématiques d'une prose française somptueuse... Ces lectures futures confortent mon désir de partager ma passion des livres et de la littérature. Nous avons démarré la partie "coups de cœur" avec Janelou qui s'est enthousiasmée pour le roman d'Andreï Makine, "L'archipel d'une autre vie". L'écrivain (de l'Académie française) nous entraine sur les terres hostiles et glaciales de la Sibérie où des soldats de Staline pourchassent un homme qui s'est évadé d'un camp de prisonniers. A travers la Taïga, la chasse à l'homme impitoyable finira par transformer un des soldats.  Un roman puissant et certainement très bien écrit... Evelyne a choisi un roman noir de Pierre Lemaître, "Trois jours et une vie". Une lecture un peu difficile sur un meurtre accidentel entre deux enfants. Mylène et Régine ont apprécié le même roman, ce qui est rare comme coïncidence... Mais, quand elles ont révélé le titre de Zeruya Shalev, "Douleur", cela ne m'a pas du tout étonnée. Ce roman, fort et inouï, brasse les passions humaines, les relations parents-enfants, le couple, l'amour, les regrets, l'infidélité. Je l'avais lu avec jubilation et ce portrait d'une femme, épouse déçue et mère amère,  rejoint toutes les héroïnes de Zeruya Shalev. Si l'on veut résumer le sujet central du livre, j'utiliserai le mot "crise" en mi-parcours d'une vie : l'usure du temps dans le couple, les relations fragiles et complexes entre mère et grands adolescents, la vie professionnelle trop prenante, un pays sensible, le retour du passé, l'amour retrouvé, puis perdu. Ce roman, "Douleur" se situe dans la lignée des précédents dont l'inoubliable "Ce qu'il reste de nos vies". Et la douleur, les douleurs peuvent aussi se calmer, s'atténuer et s'éteindre...