lundi 18 décembre 2023

Atelier Littérature, 2

Janelou a présenté avec une grande conviction un roman de la rentrée, "La fête des mères" de Richard Morgiève, publié chez Joëlle Losfeld. Une histoire de famille à Versailles dans les années 60, un père banquier souvent absent, une mère très "vipère au poing" insupportable, quatre frères problématiques. Dans cette fratrie, un des enfants, Jacques, se rebelle, refuse de faire sa communion solennelle et tombe malade. Pour s'en sortir, il faut garder l'espoir et attendre l'amour qui guérit tout. Quarante ans plus tard, ce narrateur à l'enfance cabossée, raconte cette histoire. Comme le disait Janelou en résumant ce roman formidable à ses yeux, l'écrivain tente de répondre à cette question : "Comment un homme se construit", vaste programme. A découvrir le plus tôt possible sous le sapin de Noël. Régine a beaucoup apprécié un récit autobiographique, "L'empreinte" d'Alexandria Marzano-Lesnevich, publié dans la collection 10/18 en 2019. Etudiante en droit à Harvard, la narratrice s'oppose à la peine de mort. Un jour, elle croise un tueur emprisonné en Louisiane, Rick, condamné à mort et la confession de cet homme ébranle ses convictions. Cette affaire déclenche un choc de mémoire chez elle et en fouillant ses souvenirs enfouis, elle découvre un lien inattendu entre son passé, un secret de famille et une terrible affaire. Elle va enquêter sur les raisons profondes qui ont conduit l'assassin à commettre son crime. Ce récit-enquête journalistique se lit comme un thriller et montre comment la vérité est toujours plus complexe que ce que l'on imagine. Cet ouvrage a obtenu le Grand prix des lectrices Elle et le prix du Livre Inter étranger. Odile a présenté un roman qui l'a émue tellement ce livre a trouvé une résonance personnelle. Il s'agit du "Récit d'un combat" de Luc Lang, publié chez Stock. Ce texte autobiographique initiatique évoque avec talent le phénomène de la transmission. L'auteur est aussi un karatéka et il parcourt les différents âges de sa vie se souvenant de toutes ses chutes et de toutes ses renaissances grâce à sa discipline des arts martiaux. Selon Luc Lang, "tout est un combat" et ce combat périlleux demande des armes, des armes pacifiques que sont la littérature, la discipline, le karaté. Un livre qui a manifestement passionné Odile, amatrice elle-même d'arts martiaux qui a eu la chance de rencontrer Luc Lang lors de la signature de son livre chez Garin.