jeudi 1 septembre 2011

Ma Bibliothèque, portrait, livres d'art, 2

J'aime la peinture abstraite, en particulier, le mouvement de l'abstraction lyrique représenté par ma peintre préférée depuis trente ans, je veux parler de ma chère Vieira da Silva dont je collectionne tous les ouvrages parus sur elle. Il m'en manque encore une petite dizaine mais je finirai bien par les trouver... Le livre d'art que je présente dans ce billet n'a rien à voir avec la peinture abstraite. Ce serait son contraire : il s'agit des "Natures mortes" flamandes, hollandaises et allemandes aux XVIIe et XVIIIe siècles, aux éditions Herscher, paru en 1992. Le sujet de ces tableaux m'a toujours intéressée car ce sont les objets du quotidien qui magnifient la vie ordinaire. L'amateur de natures mortes aime cette abondance de fleurs, de fruits, de légumes,de crustacés, de coquillages, de pains, de cruches, de verres. En particulier, j'ai sous mes yeux un détail d'une planche signée de Jan Davidsz de Heem concernant un verre rempli de vin blanc. Mais comment-a-t-il pu rendre ce vin d'un jaune transparent qui nous invite à le boire immédiatement alors que le peintre l'a éxécuté en 1640 ? J'apprécie tout naturellement les natures mortes avec des livres. Les livres sont présents dans les compositions des "vanités", ces tableaux associant des objets divers dont un crâne humain pour nous signifier que nous sommes mortels et qu'il ne faut pas oublier ce fait majeur de la vie... Méditation philosophique, rappel d'une vie simple et frugale, hommage aux objets qui nous entourent, voilà ce que je retrouve en feuilletant ce beau livre d'art... J'ai moi-même des aquarelles et des peintures représentant des piles de livres, des livres sur rayonnages, des bibliothèques à la Vieira da Silva. Non seulement, mes livres me tiennent compagnie dans ma maison et en plus, j'expose encore ma passion sur les murs de mon salon... J'ai un beau souvenir de ma mère qui voulait acquérir une vraie "peinture". A l'époque, dans les année 80, on aimait toutes les deux fouiner dans les brocantes. Et un jour, en visitant une ferme, aménagée en magasin d'antiquités, ma mère et moi, nous avons remarqué sur un mur pourtant chargé, une nature morte composée de fruits et de fleurs datée du XVIIIe siècle. Malgré un coût assez élevé, peut-être cinq mille francs, elle l'a achetée le coeur battant d'avoir osé ce geste dispendieux. Ensuite, elle l'a accrochée dans son salon et cette nature morte l'a accompagnée jusqu'à la fin de sa vie. Elle y voyait certainement la beauté du monde dans la composition d'une corbeille de fruits...