lundi 28 décembre 2020

Mes 1O romans étrangers préférés de l'année

Mes coups de cœur  pour les 10 romans étrangers se situent dans la zone anglophone et un peu latine. Pourquoi privilégier la littérature anglaise, américaine, italienne, espagnole et allemande au détriment d'autres continents littéraires ? Peut-être que la réponse se trouve chez les éditeurs en particulier chez Gallimard qui cultive l'art de la qualité littéraire et de la traduction. Mes goûts littéraires sont portés par la langue qui façonne un univers commun. J'ai aussi besoin de partager un ensemble de valeurs esthétiques transmises depuis des siècles, d'Homère à Milan Kundera. Il ne faudrait pas les nommer "étrangers" ces romans qui parlent de nous, que l'on soit à New York ou à Rome, à Berlin ou à Londres, un espace géographique commun assez vaste, tout de même. Mais on pourrait me reprocher mon manque de curiosité pour des continents plus lointains comme l'Asie ou l'Afrique. En 2021, je me promets de franchir quelques milliers de kilomètres de plus pour découvrir des univers romanesques certainement riches de singularités. Voila mon palmarès : 

- "Nos espérances" d'Anna Hope : un roman formidable sur l'amitié féminine, les destins accomplis ou contrariés des héroïnes. Cette écrivaine anglaise est la digne représentante de ses aînées comme Doris Lessing, Margaret Drabble, Anita Brookner, etc. 

- "La vie mensongère" d'Elena Ferrante : la magie de l'Italie, l'univers féminin, le mensonge ou l'art de survivre. Irrésistible, Elena Ferrante.

- "Faits, autobiographie d'un romancier" de Philip Roth : un récit majeur dans l'œuvre de Philip Roth avec sa lucidité, sa sincérité et son audace. Une confession et des clés pour comprendre cet immense écrivain américain.

- "Le Royaume des Ombres" d'Arno Geiger : le monde germanique qui s'effondre, un jeune soldat Viennois fuyant la guerre, une fresque historique. 

- "Le Cœur de l'Angleterre" de Jonathan Coe : une méditation douce-amère sur les relations humaines, un portrait de l'Angleterre des années 2010 avec ses crispations identitaires. Un écrivain incontournable de la littérature anglophone. 

- "Les Secrets de ma mère" de Jessie Burton : une jeune fille à la recherche d'une mère disparue, un huis clos avec son ancienne compagne, écrivaine oubliée. Comment vivre sans l'amour d'une mère ? 

- "Berta Isla" de Javier Marias : un formidable portrait de femme et une analyse d'un couple singulier où l'un pratique un secret inavouable car il est espion. Un roman détonant et ambigu.

- "Furies" de Lauren Groff : un couple infernal, un amour infernal, un roman infernal et des secrets de famille enfouis. 

- "La Persuasion des femmes" de Meg Wolitzer : un roman féministe, des militantes attachantes avec des rivalités redoutables et des complicités inévitables, l'esprit des luttes pour le droit des femmes. 

- "Les Fantômes du vieux pays" de Jonathan Hill : un roman américain époustouflant où le personnage principal, Samuel, se retrouve avec une mère rebelle après quelques années où elle l'avait abandonné à l'âge de onze ans. Une fresque mémorable sur la modernité, l'emprise de la technologie, un décryptage lucide et teinté d'humour. 

10 romans étrangers d'une densité romanesque intense. Une lecture du monde contemporain occidental, une analyse du couple, de l'amour, des femmes, de l'Italie aux Etats-Unis.  Une excellente année littéraire !