mercredi 17 octobre 2012

Abécédaire de ma France

ABECEDAIRE DE MA FRANCE


A comme Atlantique, imaginez vous une France sans la côte Atlantique ?
On ressemblerait à la Suisse ? À la Pologne? Heureusement, ma France est faite de vagues, de sable, de pins, de dunes, de ports, une France à l’air libre et au ciel bleu-nuageux

B comme Biarritz, la ville de ma jeunesse, le rocher de la Vierge, le palais de l’impératrice, mes origines maritimes, mon flacon d’iode et d’écume, mes surfeurs téméraires, un ancrage familial

C comme Camus, Albert, vieux prénom de France, sauvé par son instituteur, de "L’étranger à "La Peste", de "L’été au "Mythe de Sisyphe", un écrivain philosophe indispensable pour comprendre la vie

D comme Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen : « Tous les hommes naissent libres et égaux », ma France aux valeurs universelles républicaines

E comme Eiffel, la tour que j’ai voulu apercevoir lors de ma première visite dans la capitale , 324 mètres de métal, une vieille dame arthritique mais droite comme un point d’exclamation dans le ciel gris de Paris

F comme Fables de mon enfance, quoi de plus frais que la langue française parlé au XVIIè siècle par le Sieur Jean de La Fontaine « Maître Corbeau sur un arbre perché »

G comme Gallimard, mon éditeur préféré, celui de centaines d’écrivains, de poètes, de penseurs, une institution patrimoniale du livre

H comme Hugo, Victor, la France des Misérables, de Quasimodo, un mastodonte des lettres françaises qu’on ne lit pas mais que l’on connaît par coeur

I comme Itxassou, village adorable du Pays basque, où je cueillais des cerises sur l’arbre, à la portée de tous les chapardeurs ivres de rouge et de vert, couleurs de ce pays

J comme Jeanne d’Arc, la fille-soldat, la fille sacrifiée pour son pays, une sorcière du Moyen Age, intemporelle et mythique

K comme Kundera, Milan, un Français immigré de Tchécoslovaquie, un écrivain-phare, libre et libertin, lucide et ironique, un grand de la pensée européenne

L comme Lac du Bourget, un lieu magique, unique, une mer intérieure qui me console du manque de mon Atlantique

M comme Mai 68, un événement charnière, l’année de mes 17 ans, ma première réunion contestataire au lycée, ma première manifestation dans la belle ville de Bayonne

N comme Nerval, Gérard, mon Prince à la Tour abolie, qui a écrit un des recueils
les plus charmants de la littérature française : « Les Filles du feu »

P comme Paris, l’insupportable capitale, l’orgueilleuse, la bruyante, la culturelle, la révolutionnaire, le cœur stressant du pays

Q comme Quignard, Pascal, l’ermite lettré, le secret incarné, mon écrivain préféré

R comme Révolution française, vive la République, vive la Démocratie

S comme Savoie, les deux celle du haut, celle du bas, avec un air italien, montagnardes, gourmandes : Reblochon, la tomme des Bauges, le Beaufort, le vin blanc, les diots, ma deuxième terre d’élection et cette neige sur les sommets que je vois de mes fenêtres

T comme Tristan, Flora, 1803-1844, elle fut l’une des premières initiatrices du féminisme français, mon arrière-arrière-arrière grand-mère de coeur

U comme Uzès, la ville que je dois visiter dans une future escapade

V comme Vieira da Silva, peintre portugaise de l’abstraction lyrique, naturalisée française, ses tableaux sur les bibliothèques rendent un hommage appuyé aux livres, compagnons de vie

W comme Wikipedia, enfin une encyclopédie gratuite, le web intelligent et sympathique

X comme je cale

Y comme Yourcenar, Marguerite, la première femme élue à l’Académie française, une femme libre et originale

Z comme Zola, le courageux « j’accuse », l’honneur de la littérature


Voilà le premier texte que j'ai composé dans l'atelier d'écriture du mois d'octobre.