mercredi 13 mars 2019

Atelier Lectures, 1

Ce mardi 11 mars, malgré quelques absentes, nous étions une bonne dizaine à nous retrouver à l'AQCV pour partager les coups de cœur. Marie-Christine a démarré avec "Persévérer" de Jean-Louis Etienne. En 1986, l'explorateur a marché sur la banquise pendant deux mois pour atteindre le pôle Nord. Depuis cette aventure initiatique, il a poursuivi ses projets en traversant l'océan Arctique et les déserts glacés. Sa morale se tient dans ces mots : même si le chemin est difficile, il faut persister dans la voie de ses rêves. Publié en poche en 2016, ce récit est un modèle du genre : un éloge de l'aventure et une sagesse de vie. Odile a poursuivi les coups de cœur avec un roman d'Eric-Emmanuel Schmitt, "L'évangile de Pilate", édité en 2006 dans le Livre de poche. Dans la première partie du livre, il est question d'un homme un peu spécial, un agitateur, un faiseur de miracles. Jésus de Nazareth attend les soldats qui vont l'arrêter et le crucifier. On connaît la suite… Dans la deuxième partie, Pilate, le préfet de la Judée, dirige une enquête sur la disparition d'un corps qui a réapparu vivant. Ce roman se lit avec plaisir et a reçu le prix des lectrices de Elle en 2001. Annette a présenté deux coups de cœur. "L'infinie patience des oiseaux" de l'écrivain australien, David Malouf, se déroule en 1914. Le personnage principal, Ashley Crowther, revient dans son pays, l'Australie, pour s'occuper de la ferme de son père. Il découvre un paysage sauvage, peuplé de bécasses, d'ibis, et d'une trentaine d'espèces d'oiseaux. Il rencontre un jeune homme qui va partager la même passion pour la nature. Ils veulent créer un sanctuaire pour les oiseaux migrateurs. Les deux protagonistes vont être rattrapés par la guerre. Une amie journaliste va poursuivre leur projet. Ce roman poétique, publié en 1982, vient d'être réédité chez Albin Michel. Annette a évoqué une nouveauté de la rentrée de janvier, "Né d'aucune femme" de Frank Bouysse en nous prévenant de sa noirceur totale. Les âmes sensibles n'apprécieront pas ce roman pourtant fascinant qu'Annette qualifie de "conte médiéval fantastique", sombre comme un diamant noir. L'histoire tragique de la petite Rose, marquée par le Mal, se dévoile au fil de cahiers trouvés par hasard. L'écrivain confirme son immense talent romanesque, appuyé sur un style remarquable. Dans le Monde des Livres, un critique littéraire a déclaré : "Imaginez que dans la foule des romans publiés en ce début d'année, il en est un qui tutoie la perfection". Conclusion : il faut absolument découvrir "Né d'aucune femme"... La suite, demain.